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26 août 2005 5 26 /08 /août /2005 00:00
Oyé Oyé !!!!

Désolé pour cette absence de nouvelles, mais comment dire, j’avais beaucoup de travail, si, si je vous jure, car en ce moment il y a la pluie qui fait des siennes, et donc je suis obligé de travailler jour et nuit pour parvenir à faire toutes mes analyses.

       Bref, je ne suis pas là pour vous parler de mon travail, mais plutôt, de quelque chose qui me fait sortir de mes gonds tous les jours de la semaine. Certains auront peut être trouvé, je veux parler de ce que monsieur Lépine a inventé, et oui du bon vieux permis de conduire.

       Comme tout pays qui se respecte, ayant des routes, des rues, des carrefours (pas les supermarchés), et bien il faut réglementer tout cela, donc on applique le fameux code. Ce qui est le cas au Burkina Faso, où le code Rousseau est également d’usage, enfin en théorie.

       Pour vous mettre à jour dans le code local, je vais vous poser quelques petites questions pour savoir si vous allez pouvoir conduire dans les rues de Ouaga « la belle ».

       Première question :

Je me trouve encerclé par un joli troupeau de moutons avec le berger juste devant la voiture. Pour passer :  
            a- j’attends calmement
            b- je klaxonne comme un forcené
            c- j’engueule le berger
            d- je fonce et Inch’allah

 
 
    Deuxième question :

Je me trouve devant une intersection, où je peux partir à droite ou à gauche.
       J’ai le droit de partir à droite :
            a- oui
            b- non

J’ai le droit de prendre à gauche :
            c- oui
            d- non

Autre solution :
            e- je ne suis pas jésus alors je fais demi-tour

 
    Troisième question :

Face à vous se présentent des fans de Johnny Hallyday sur leur P50 customisée. Pouvez vous emprunter la route d’où les fans viennent :
            a- oui
              b- non
              c- à vos risque et péril

      Quatrième question :

Cette diapo est un jeu des 7 choses qu’il ne faut pas faire. A vous de jouer !!!!!

        Cinquième question :

    Devant se trouve un véhicule transportant un joli chargement de poulets bicyclettes. Comme vous pouvez le constater, le pilote est très consciencieux, car il prend soin de sa sécurité en portant un casque.

    Par contre d’après vous, est-il en surcharge ?
            a- oui
            b- non

    Lisez sa plaque numérologique :
            c- pas facile hein !!
            d- y a une tête de poulet qui gène
            e- alors pourtant il en a une, cherchez bien
            f- vous avez peut être besoin de lunettes

    Dernière question pour le plaisir :

Vous êtes sur une voie.
            a- Cyclable, donc vous n’avez rien à faire là
            b- A double sens avec ter plein central
             c- Automobile, mais au Burkina Faso, les gens n’ont pas de voiture,                        d’où la horde de vélos et de motos

     Voilà un avant goût de la conduite à pratiquer à Ouagadougou. Cela vous parez difficile, mais rassurez vous, c’est comme faire du ski, une fois que vous êtes lancés, vous n’avez plus le choix. C’est un peu comme un jeux vidéo où il faut éviter les gens qui font n’importe quoi sur la route. En fait c’est uniquement pour tester vos réflexes, et j’avoue, que depuis 6 mois, je commence à être assez fort. J’arrive facilement à éviter 7 personnes sur 10, et je vous avoue c’est un très bon score.

         D’autres leçons suivront dans quelque temps pour que vous soyez prêt à la conduite dans la jungle des rues ouagalaises.

        Par contre, l’avantage ici, et bien il n’y a pas de radar et pas d’alcootest. Je vois que cela rend heureux quelque gens.

Je vous laisse, je dois essayer d’améliorer mon score, je pense pouvoir arriver à 8,5/10, oui ici un mouton ou un chien compte comme ½.

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17 août 2005 3 17 /08 /août /2005 00:00

Bonjour à vous !!!

 

       Après quinze jours passés avec des touristes, oui ceux de Parthenay et de Selles, et bien je me suis dit qu’un petit cours de marchandage s’imposait.

       Comme pour tout, nous allons commencer par le commencement. Au Burkina Faso, il faut payer en CFA, pour les générations nous précédant, cela c’est facile, car le CFA correspond à l’ancien franc, c'est-à-dire aux centimes, la monnaie qu’utilise toujours mes grands parents, et quelque fois mes parents (100 CFA= 100 anciens francs= 1 franc de ma génération= 0,15 € ; 10 000 CFA= 15,24 €). C’est bon vous suivez jusque là.

             

Donc étant en Afrique, il ne faut pas comparer les prix avec ceux appliqués en France, car ici le salaire moyen, et encore je suis pas sûr que ce soit vraiment le salaire moyen mais bon, c’est les chiffres qui parlent, donc je disais, le salaire moyen équivaut à 40, 50 000 CFA (soit 60 où 76 € par mois). A l’exception de l’essence, tout est moins cher en règle général. Certes, en tant que touristes, nous achetons des choses que les burkinabés n’achètent pas, donc forcément les prix flambent et s’adaptent à la quantité et à la qualité des clients. Nous avons un peu de chance, car les plus gros prix ne sont pas attribués aux petits français, mais bel et bien aux américains et surtout aux japonais.

      

Alors, voyons ce qui est possible d’acheter comme souvenirs qui viendront s’entasser soit dans une armoire, soit sur une étagère avec des bibelots ramenés d’un autre voyage. Généralement, un santon d’Aix s’associe très bien  avec une petite boîte Hogon ou un joli masque plein de… euh non masque du dieu de la terre je veux dire.

       Vous pouvez trouver au marché plein de tissu qui va du Wax à l’indigo en passant par le Bazin. En règle général, ces tissus ne se vendent pas au mètre, mais au pagne (en gros 1m50*1m20, de quoi faire une chemise ou un pantalon ou une jupe). Le prix du pagne, bien sûr, se négocie et est compris entre 2 000 et 6 000 au maximum, et cela dépend de la qualité (le plus cher étant le Bazin). Il existe encore des tissus, mais la plus décoratif, du genre Bogolan et Batik. Le Bogolan ressemble aux vieux drap de grand-mère en coton, donc très lourd, et généralement de couleur marron avec des motifs ; tandis que les batiks sont des tissus moins épais très colorés et représentant des scènes de la vie en général plus ou moins stylisés. Pour les Bogolans, le prix varie en fonction de la tête du client, normal, mais surtout de la taille (du format A4 au format dessus de lit de 2m*2m), de 3 000 pour l’écharpe à maximum 20 000 pour un dessus de lit ( pour les intermédiaire, vous vous débrouillerez un peu quand même, il faut se faire un peu arnaquer, c’est le jeu aussi).

       Après les tissus, il y a tout ce qui est instruments de musique, et oui ici c’est le pays des « rastas cool » mais aussi des « hommes intègres », enfin comme on dit, l’habit ne fait pas le moine, et là c’est le cas. Donc les instruments, il y a une grande gamme qui va du grand et célèbre Djumbé jusqu’au joli Balafon en passant par le Dama, la Cora et bien d’autres encore. N’étant pas un grand musicien, je n’y peux rien c’est de famille, donc je ne m’intéresse moins à ces objets, mais bon je vais essayer de vous dire approximativement les prix. Le Djumbé (plus connu sous le nom de tam-tam pour les néophytes) coûte maximum 25 000 avec housse, mais peut être acheté à 18 000 si on marchande bien, et cela dépend de la taille, et si c’est un Djumbé professionnel ou pas, mais bon ils vous diront les « rastas cool » que c’est toujours des professionnels. Pour les Balafons, et bien désolé, mais pour l’instant, prix inconnu, mais je pense que ceux que vous pouvez acheter en souvenir ne dépasse pas les 5 000, enfin c’est moi qui m’avance là. Et pour les autres, c’est pire, je ne peux même pas vous dire une estimation, mais sachez qu’il est très rare d’avoir des objets supérieurs à 10 000 CFA.

       Et pour finir, nous avons tout ce qui est sculpture, et les burkinabés sont des spécialistes de la sculpture en bronze. Ici le bronze est cadeau, donc une statuette de 20 à 30 cm coûte dans les 3, 4 000 CFA voir un peu plus, et oui je ne suis pas un fana des statues, donc pas trop vérifié les prix. Paradoxalement, le bois serait quasiment plus cher, car ici, ils adorent couper les arbres, c’est comme ça, chez nous des gens adorent faucher des champs de maïs, chacun son truc non. Mais les prix sont proche des sculptures en bronze.

       J’oubliais les bijoux, alors là je peux vous dire, car je me suis bien fait avoir, donc il y a de l’argent normal (si on peut dire), de l’argent touareg (je ne sais pas trop ce que c’est comme alliage, mais bon c’est de l’argent façon je pense), du nickel (ça je pense que mon père doit bien connaître les prix), et du bronze encore, et l’or est plutôt rare, et pas dans mes cordes. Donc les bijoux en nickel sont bien entendus les moins cher, pour une paire de boucle d’oreille de la taille d’une allumette en gros, il faut compter au maximum 1 250 CFA, et pour les mêmes boucles d’oreille en argent, il faut verser environ 4 000 CFA (+ ou – 500). Je connais également le prix d’un bracelet en argent, mais je ne vais dire le prix ici, par peur de dévoiler le prix d’un cadeau.

        Je pense avoir bien fait le tour des conneries que l’on peut acheter ici, pour montrer que l’on a fait l’Afrique.

 

      

Maintenant venons en au fait, le commerce, le marchandage, la négoce, l’arnaque (le but est le même), le vendeur veut vendre un objet le plus cher possible, et pour l’acheteur, c’est l’inverse, normal.

       La première chose a respecté, qui est primordial, c’est de toujours laisser le marchand dire le premier prix, même si il insiste pour que ce soit vous. Voilà, le combat est lancé, le premier prix est lâché, et cela va être à vous maintenant de dire votre premier prix. Alors j’ai pu voir un peu les premières négoces de certaines personnes (je tairai les noms pour ne pas avoir de plaintes plus tard), et j’ai remarqué de grosses erreurs.

       Première chose, ne jamais lui dire que vous n’avez que tant d’argent, car c’est sûr il va tout faire pour vous les prendre et ne descendra jamais en dessous.

       Deuxièmement, toujours dire plus bas que le prix que vous voulez acheter, cela semble logique, mais je vous assure, il y en a qui ne le faisait pas. D’ailleurs il existe une règle ici, où tout le monde dit que notre premier prix doit correspondre au tiers du premier annoncé par le vendeur, très jolie règle, mais si nous arrivons à savoir un peu près les prix, je pense que les marchands connaissent aussi cette théorie, donc je préconise la division par 10 ou voir minimum 5, cela dépend du prix initial, et quelque fois, il ne faut pas avoir peur de diviser encore plus, car eux ne se gênent pas pour augmenter le prix.

       Troisièmement, les prix sont dis chacun notre tour, évitez d’augmenter sur vous-même, attendez une autre annonce de la part du vendeur.

      

Voilà, vous connaissez un peu les bases, et maintenant passons au marchandage à proprement parlé. A l’origine le marchandage est un jeu, mais bon ici ce n’est pas trop comme cela, ils sont assez durs, mais tout est possible tout de même.

       Plusieurs petites combines, si vous voulez acheter plusieurs choses dans le même magasin, commencez toujours par en marchander un seul objet, et quand vous voyez que le type ne veut plus trop diminuer, dites lui que si vous en prenez 2, combien cela fait, normalement vous pouvez obtenir un prix plus petit que son soit disant dernier prix.

       Une autre technique aussi, toujours monter moins vite que lui, quitte à n’ajouter que 200 CFA, cela fait rat, mais ils font pareil pour diminuer leur prix, donc pas de culpabilité à avoir.

       Ne jamais se croire obligé d’acheter, même si il vous dit qu’il n’a rien à manger, vous n’achetez pour lui faire plaisir, mais pour vous faire plaisir, donc pas de pitié, c’est du commerce, donc pas de sentiments, sauf si c’est vous qui arrivez à l’avoir par les sentiments.

       Autre chose, on est en Afrique, donc il faut avoir le temps, pas être pressé, car le temps c’est de l’argent, et ici, cela se révèle. En effet, plus vous mettrez du temps, normalement plus le prix sera correct.

       Et un dernier petit tuyau pour finir, car il faut vous laisser faire vos premier pas tout de même, c’est la technique du « je me casse » : cette technique est très bien, elle permet de connaître les prix au fur et à mesure. Si vous trouvez un prix trop élevé, et que le marchand ne veut pas descendre, vous quittez le jeu, et vous voyez si il vous rappelle ou pas. Si il revient vous chercher, c’est qu’il peut encore descendre son prix, et voir vous le laisser à votre dernier prix. Par contre, si il ne vient pas vous rechercher, c’est que votre dernier prix est vraiment trop petit pour lui, donc cela vous fixe un prix pour la prochaine fois.

       Pour finir, je dirai que le marchandage est plus un divertissement et que le bon prix est celui que vous voulez mettre dans l’objet tant convoité, car de toute façon, ils vendent très rarement à perte, voire même jamais, à l’exception des touaregs ambulants (demandez à olivier, il ne vous dira pas le contraire).

 

       Bon, j’espère que cela vous servira un peu et vous évitera les grosses arnaques qui quelque fois ne sont pas si facile à déceler.

Sur ce, je vous souhaite une bonne fin de semaine, et à bientôt pour d’autres infos du vieux continent.

 

Zaabré.

             

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13 août 2005 6 13 /08 /août /2005 00:00
Bonjour tout le monde

    Cela fait plusieurs fois que des gens me posent plein de questions sur le Burkina Faso, pour savoir ce qu'il faut faire avant de venir, alors au lieu de répondre toujours les mêmes choses, je vais faire un petit guide de bon voyage au Burkina.

    Premièrement, il faut comme tout bon voyageur, un passeport valide au minimum de 6 mois. Sinon, il faut le refaire, cela n'est pas difficile, il suffit de donner 60€ et 2 photos d'identité (des vrais, pas des imprimées) à votre mairie, et dans les 15 jours vous avez votre joli passeport en votre possession. Mais pour pouvoir venir au Burkina Faso, il faut apposer sur ce joli passeport un petit visa. Là, vous avez plusieurs solutions; soit vous prévoyez 2 photos et 10 000CFA à l'arrivée de l'aéroport de Ouagadougou, soit vous envoyez votre passeport à l'ambassade du Burkina à Paris en mettant avec les  2 photos + 32€ + la fiche que vous trouverez sur le site internet de l'ambassade, soit il y a la solution de laisser tout faire à votre agence de voyage, en payant le service bien sûr (je crois une vingtaine d'euros).
   
    Ensuite, il faut avoir un carnet de vaccination, et pour cela, il faut aller dans un centre de vaccination tropicale, où on vous délivrera un joli carnet de vaccination tout jaune. Pour le Burkina, voilà les vaccins conseillés, sachant que cela varie selon les périodes de l'année, il vous faut obligatoirement, sous peine de vous voir refoulé à l'aéroport, le vaccin de la fièvre jaune (pas trop d'effet secondaire, mais réacion après une grosse semaine, où on peut ressentir un état fievreux et quelques courbatures, mais cela ne dure pas longtemps) qui doit être fait au minimum 10 jours avant le départ. Ensuite, il faut le vaccin contre la Typhoïde, l'hépatite (A, B et C je crois), la méningite (le tétravalent si c'est possible, mais surtout pour la saison chaude), et surtout vérifier que les vaccins faits depuis votre plus tendre enfance soient encore opérationnels (surtout le tétanos). Contre la paludisme, il existe des prophylaxies, mais il faut le savoir, elles ne garantissent pas une protection totale. De plus elles ne sont pas prises par la sécurité sociale, et surtout, il y a pas mal d'effets secondaires. Moi je prend de la savarine, qui doit être prise tous les jours et la veille de votre départ, et puis au minimum 15 jours après votre retour. mais sinon il existe certains traitements où l'on prend un seul cachet par semaine, mais là, les doses sont plus fortes et certaines personnes ne supportent pas. Pour la prophylaxie, voyez cela avec votre médecin traitant, bien que les généralistes ne soient pas très opérationnels, sauf si votre médecin fait beaucoup de voyage à l'étranger, ce qui peut être le cas. Et prévoyez également une bonne trousse de pharmacie, avec dedans, de l'aspirine, Smecta, Ercéfuryl, Imodium, Bétadine, et je pense que cela devrait suffir, mais pour certaines personnes, pensez aussi aux anti-histaminiques. Normalement avec tout ça vous arriverez à vous soigner contre les petits maux de l'Afrique.

   
    Parlons de l'agence de voyage pour venir au Burkina; les vols les moins chers se trouvent sur le point afrique, avec des billets aller-retour de l'ordre de 450€ et pouvant être moins cher suivant la période (voir le site de l'agence dans les liens). Sinon il existe aussi des petites compagnies comme Air Burkina qui n'est pas mal, Afriquya la compagnie de monsieur Khadafi, grand ami de Blaise, et bien sûr Air France mais avec des tarifs beaucoup plus chers, mais avec le confort et la sureté des horaires.

   
    En effet, une question que l'on me pose souvent, quelle est la meilleure période pour venir, et bien je vais vous répondre.....aucune, c'est l'enfer ici!!!!!!! non je plaisante. En gros il y a 3 périodes dans l'année. La plus connue, c'est la saison des pluies ou aussi appelée "hivernage". Durant cette période qui s'étale en gros, cela dépend des années, de mi-mai à fin septembre, avec le maximum des précipitations pendant les mois de juillet et d'août (par exemple cette année, il est tombé 253 mm en juillet sur 9 jours, et pour l'instant en août, nous sommes à 165 mm en 4 jours). durant cette période, la végétation est très luxuriante et les températures sont assez fraiches (dans les 30°) malgré la forte humidité ambiante, cepandant, il y a des inconvénients non négligeables, et oui la pluie rend difficile les voyages sur les pistes en latérite voir impossible dans le nord du pays et encore plus difficile en 205; même si c'est une catalysator. Mais le plus important, et le plus chiant, c'est l'apparition des moustiques et l'augmentation des cas de paludisme.
    De mi-octobre à fin janvier début février, nous sommes dans la saison sèche mais fraîche, et comme vous l'avez deviné, c'est la meilleure saison, surtout de fin novembre à fin décembre. Et oui, à cette période, et bien il fait très bon, dans les 30° le jour et un agréable 15° la nuit qui est le bienvenu pour faire une bonne nuit de repos. De plus pas la moindre trace de moustiques dans les environs, et les pistes sont praticables,et la végétation encore verte. Donc petit conseil, venez à cette période.
    Et la dernière période, si vous avez bien suivi, s'étend de début février à mi-mai. A cette période, les burkinabés disent que le Burkina Faso a une frontière directe avec l'enfer, cela veut tout dire. Et oui, c'est vraiment l'enfer, les températures s'amusent à 42, 45° à l'ombre, et le gros problème arrive la nuit, où les températures ne descendent pas en dessous de 32°. La journée, il est impossible de faire quoique ce soit de 11h à 16h, à l'exception de la piscine, mais bien sûr sans se faire bronzer sous peine d'être grillé comme une côte de porc avec en bonus une bonne insolation et déshydratation.
    Mais pour toutes les périodes, prévoyez écran total, lunettes de soleil, chapeau. Sinon question vestimentaire, et bien pas facile à dire. Si je me base sur ce que les burkinabés disent, il faut des pulls pour la période séche fraîche, mais pour dire, en ce moment, il doit faire 24° le soir, et ils sont déja en pull. Donc je pense que tout est relatif. Je conseille par contre des vêtements en coton car en plus vous contribuez au marché du coton au Burkina. Et comme chaussures, cela dépend de ce que vous allez faire, car maintenant il existe de très bonnes sandales pour faire de la marche, mais durant la saison chaude, mieux vaut prendre des chaussures fermées pour éviter les petites bêtes qui trainent entre les herbes qui restent debout.

    Pour ce qui est de l'argent, il n'est pas possible de prendre des CFA en France, mais avec un chéquier, une carte de crédit (pas master card, car ici ça ne fonctionne pas) ou même des euros que l'on peut échanger directement dans une banque sans frais de change.

    Voilà je pense ne rien avoir oublié, enfin j'espère. Prochainement je vous parlerai du marchandage et de la traduction de certaines expressions locales spécialements utilisées par les petits marchands pour arnaquer..... non pour vendre des objets souvenir aux petites colombes (oui c'est nous les colombes, en gros des pigeons blancs). Alors je conseille à ceux qui vont venir, de bien apprendre ce que je vais vous dire dans le prochain article.


Bonne journée à vous et bonne préparation pour ceux qui partent en vacances


   
 
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9 août 2005 2 09 /08 /août /2005 00:00

bonjour tout le monde,

 

 

    Je viens de me demander, d'un seul coup, si à force de me voir toujours en ballade à travers de merveilleux paysages, vous allez peut être penser que soit je suis en vacances ou soit que je suis guide pour un tour opérator. Pour rectifier ça de suite, je vais un peu vous parler de mon travail, comme cela vous ne serez plus obligé de me demander à chaque fois ce que je fais.

    Actuellement, je travaille en hydrobiologie, sur les réservoirs du fleuve Nakambé (ancienne volta-blanche). Mon travail consiste plus précisément à étudier le développement des cyanobactéries au cours de l'année. Les cyanobactéries sont (pour ceux qui ne connaissent pas, ceux sont des bactéries qui photo synthétisent, en gros c’est comme une algue) très prolifiques et certaines libèrent des toxines dans l’eau pouvant causer jusqu’à la mort des personnes en contact. Je vous rassure, cela est rare, mais elles peuvent quand même provoquer des problèmes cutanés, hépatiques, gastriques, bien chiant en quelque sorte. Et à certaine période, on assiste à des blooms, ou efflorescences (augmentation accrue de la population de cyanobactéries en surface, un peu comme le cresson dans nos rivières, bien que les cyanobactéries soient de plus en plus présentes chez nous.

 

 

 

 

        Donc mon boulot consiste à suivre l’évolution de ces différents réservoirs qui servent à l’approvisionnement en eau potable et à l’agriculture. Des prélèvements d’échantillons d’eau sont effectués pour analyser les différentes composantes, pour ensuite, pouvoir corréler la composition de l’eau avec l’apparition de ces blooms. Car pour se développer, comme tout un chacun, une cyanobactérie a besoin de se nourrir, et d’être dans de bonnes conditions, tout comme nous ; et oui par exemple, au Burkina, comme il fait très chaud, et bien l’homme mange beaucoup moins, il boit plus, mais il maigrit, certes du aussi à la turista qu’il vient d’avoir, donc on peut dire que ce n’est pas un environnement propice au développement de l’homme.

 

 

 

 

        Alors je vous vois venir, en disant, trop cool, il va sur les lacs naviguer tranquillement, et là je vous dis, c’est vrai, il y a un super paysage, je suis dehors au soleil, je bronze, enfin non, je brûle surtout. Mais voilà, vous oubliez une chose, je suis en Afrique, et avez-vous déjà vu même à la télé, dans un reportage, la couleur de l’eau d’un lac, et en plus de ça, il y a quasiment des caïmans dans chaque lac. La baignade est plutôt dangereuse, voire mortelle.

 

 

        Tenez, voyez par vous-même la bonne couleur de l’eau, et ses petits habitants :

  

 

 

 

             

              

Mais l’avantage, c’est que mon bureau est assez spacieux, donc ça va.

   

Si vous voulez plus de renseignements sur mon boulot, remarquez, je ne sais pas combien de personnes finiront cet article, mais enfin, pour ceux que cela intéresse, et bien dites le moi, je me ferai un plaisir de vous expliquer plus précisément mon travail.

 

 

 

 

        Sur ce je vous laisse et je retourne travailler. A bientôt.

 

 

 

 

 

 

 

 

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5 août 2005 5 05 /08 /août /2005 00:00

Bonjour les amis, et bien voilà une grande aventure de passée. Pour se relaxer, nos aventuriers décidèrent d’aller faire un tour dans Ouaga, et à vrai dire, je pense que ce n’est pas plus reposant, car c’est vraiment une vraie jungle urbaine.

Enfin nous voilà partis dans le centre ville histoire de faire quelques achats, tout en se faisant arnaquer, tel est la devise dans ce pays des hommes intègres. Marie commença par un peu de tissu chez mon ami Zaky, un vrai ami, enfin j’espère. Bref l’affaire fut vite faite, et avec un prix convenable. Ensuite, au cœur du marché, nous avons été assaillis par une horde de rasta men plus cool les uns que les autres, ayant des trucs à vendre à des prix défiants toutes concurrences. Il est vrai que les concurrents n’existent pas, ils sont tous ensemble, alors dans tous les cas, ils récupèreront un peu d’argent dans le pire des cas, ou plein si ils tombent sur une colombe (qui représente le touriste blanc= pigeon).

 

       Ayant besoin de moustiquaires pour protéger mes petits touristes, je fus obligé de demander à un des rasta, de m’indiquer l’endroit, et là, pas de problème (un peu comme les chinois ici, jamais de problème, tout est possible), le mec qui me proposait des djumbes, me proposa aussitôt des moustiquaires ; vraiment performant les marchands ici. Le gros problème ici, c’est le prix. Et oui, car même pour les choses courantes, il faut marchander, et la couleur de peau est en ma défaveur. Mais plus c’est compliqué, mieux c’est pour moi. Comme prévu le premier prix annoncé fut orbital voir galactique pour une simple moustiquaire. Je commençais à marchander ma moustiquaire en disant des prix de fourmi, en évitant le trop petit prix qui te fait éjecter du marché. Après un long moment, j’arrive à avoir un prix plus correct, et je lui balance alors que je veux en prendre 2, donc cela implique obligatoirement une baisse du prix de la moustiquaire. Et j’arrive à avoir les deux moustiquaires pour nettement moins cher que le premier prix annoncé pour une seule, Victoire !!!!!!!!!!

 

       Après la guerre menée au marché, nous sommes partis nous relaxer tranquillement dans un petit hôtel-restaurant, où bien sûr il y a une petite piscine. Et dans ce petit coin de tranquillité, Ouaga nous semble moins agressive d’un coup. Malgré ce repos, le combat est permanent, car certains de nos aventuriers étaient en conflit interne, à savoir par où le repas va ressortir, et oui, c’est la théorie des vases communiquant.

       Pour conclure cette petite journée, qui est en fait une condensation de plusieurs, et oui ils ne sont restés que deux semaines, et nous n’avons pas la vie mouvementée d’un James bond, et bien l’Afrique est assez calme quand les rastas, la chaleur, les amibes et les moustiques sont absents ; on pourrait presque dire que c’est le paradis, quoique il ne faut pas exagérer tout de même. Mais avec une clim et une moustiquaire, le sommeil est reposant.

 

       Sur ce je vous laisse, et je vais chercher d’autres choses à vous raconter pour vous mettre au parfum de l’Afrique, pour vous donner l’eau à la bouche pour venir me voir…

       Pour certains, cela peut les motiver :

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4 août 2005 4 04 /08 /août /2005 00:00

La fin du périple arrive à son terme, et oui chaque chose à une fin.

Au petit matin nous prîmes la direction de Ouagadougou à bord de ma superbe 205.

 

   

 

Les douanes ne nous posèrent aucuns problèmes, à si j’oubliais, et oui nous sommes bêtes, car en passant la douane le dimanche, et bien il faut payer les heures sups, donc le gentil douanier nous sort qu’il faut payer une « taxe extra légale », de 3 500CFA, et sur le reçu il n’écrit que 2 800CFA, et après avoir séparé mon ticket de la souche, il rajoute les 700CFA manquant, et oui comme cela, pas de trace sur la souche, pas bête non. Et oui je pense que c’est ce que nous appelons de l’extorsion de fond, car la corruption, si je me souviens bien ça ne se passe pas tout à fait comme cela.

 

       La faim se faisant plus pressante, nous nous sommes arrêtés dans la ville de Yako pour manger dans un petit restaurant, qui manque de chance, ne fait pas à manger, c’est tout de même bête pour un resto, non. Nous changeons donc d’endroit, et nous avons enfin trouvé le jardin du maire (oui ici, il y a des jardins où l’on peut manger, et la ce n’est pas chez le maire, mais à coté de la mairie).

       Nous choisîmes un simple poulet frites, mais le poulet devait encore être vivant, ce qui est preuve que la viande n’est pas faisandée, car le plat ne fit son apparition qu’après une bonne heure. Le petit poulet bicyclette fut vite englouti, et nous reprîmes la route direction Ouaga.

 

       A l’entrée de Ouaga, nous avons enfin retrouvé la civilisation, enfin les mauvais côtés seulement : la pollution, le bruit, la désorganisation totale ; le pied en quelque sorte.

 

       Tout le monde était revenu en une seule pièce, ce qui, après tout ce voyage, est très étonnant.

 

       Je pense que mes collègues de voiture, seront d’accord pour vous dire que le Mali c’est l’aventure et surtout KORO, la preuve :

 

 

La fin de la première semaine se termine et les touristes étaient quelque peu « carbo » comme on dit. Heureusement, qu’une petite douche, et un tour à la piscine les relaxa.

 

       Je suis triste d’être obligé de vous dire que c’est la fin de l’histoire, et je n’aime pas les fins, c’est toujours trop triste ou trop con, donc je vous dis à la prochaine pour une autre aventure.

A bientôt joyeux lecteurs.

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3 août 2005 3 03 /08 /août /2005 00:00

Après ce bref intermède historique, nous allons reprendre la fabuleuse aventure des nassaras au pays dogon.

 

       Une bonne douche fraîche suivie d’un bon petit déj’, et nos nassaras étaient opérationnels  pour prendre le chemin en direction de Djenné. Le tout bien tassé dans ma superbe 205 Katalysator, nous disions au revoir à Mopti, cette petite Venise Africaine.

        La route se passa sans le moindre problème, à l’exception d’un troupeau de chèvres dans lequel je me suis frayé un chemin tant bien que mal. A l’arrivée de l’embarcadère de Banouna, une personne vient me voir en me disant qu’il faut attendre car la FAO (Food and Agriculture Organization) accompagnée du ministère de l’agriculture local avait réservé les 2 bacs. Mais le problème, nous avons dû attendre une bonne demi heure en évitant les attaques répétitives des petits gamins vendant leurs petites voitures, avions, camions en récup (boite de conserve). Enfin la bonne FAO arriva, bien modeste avec ses gros 4*4 pimpants et neufs, traversa la rivière sans problème. Ensuite, vu que la FAO était passée, et bien plus qu’un seul bac ne fonctionnait, là je dis merci les organisations humanitaires, c’est trop bien, comment pourraient vivre les pauvres gens sans eux, je me demande bien.

 

       Ce fut notre tour de monter sur le bac, et la traversée se passa tranquillement. C’est juste après le passage du bac, que la difficulté se profila à l’horizon. En effet, après la descente du bac, il y a une légère côte qui nous dissimulait un autre bras de rivière qui, à mon goût était bien profond. Je me rangeai un peu pour regarder les autres voitures passer assez aisément malgré la profondeur. Un homme du bac vient me montrer le chemin où normalement il y avait le moins d’eau, je le suivis non sans craintes, et comme par magie, la voiture survola l’obstacle (enfin pas de très haut non plus). La route pour arriver à Djenné était nickel.

 

       Nous vîmes enfin l’enceinte de la ville, car cette ville est très ancienne, elle date du IXième siècle et connut son essor au XIIième siècle grâce à la ville de Tombouctou. Cependant au XIXiéme siècle, Cheikhou Amadou la transforma en ville sainte et chassa les marchands plus à l’est de la ville, et en profita pour créer la ville de Mopti. C’est aussi lui qui est à l’initiative de la construction de la mosquée de Djenné.

 

       Donc à l’intérieur de la ville, nous sommes partis directement au campement pour se restaurer, et à notre grande surprise, les gens de la FAO étaient déjà là, qui se goinfraient sans un mot, on ne pouvait entendre que le cliquetis des fourchettes martelant les pauvres assiettes. Mais nous allons les remercier tout de même, car grâce à leur venue, il y avait beaucoup de serveurs, et nous avons été servis très rapidement, chose que je ne connaissais plus. Le repas se déroula tranquillement malgré la chaleur très pesant, et la digestion nous plongea dans un état siesteux, d’où nous sommes sortis sur les coups de 14h.

 

       La digestion terminait, nous nous lançons dans les étroites et odorantes ruelles de Djenné, car j’ai oublié de vous dire, mais la particularité de cette ville est que les latrines se trouvent toutes à l’étage, et la seule évacuation est une simple gouttière qui crache sa bile en pleine rue ; donc conseil, ne pas marcher les yeux baissés. La promenade se déroula calmement, car le bon guide blanc que je suis à eu l’idée de ne pas passer directement par la place de la grande mosquée, ingénieux non ??? et en arrivant sur la grande place, de nombreux pseudo guides je pense se manifestèrent. Tant bien que mal, nous arrivâmes à continuer notre ballade en cohabitant avec les enfants dont un était vraiment surprenant, car il connaissait Martine Aubry, c’est quand même fort, mais attention encore plus fort ce petit, il nous sort que son père est Jacques Delors, alors là je dis respect petit, je ne sais pas à quoi cela va lui servir, vu que en France, je parie que les jeunes ne connaissent même pas Aubry et encore moins Delors. Enfin bref, la visite se terminait quand nous remarquions de gros nuages dans le ciel, alors une décision devait vite être prise, car si vous vous rappelez,  ma petite 205 passait jute la rivière. Or si la pluie venait dans la nuit, et bien nos nassaras se retrouvaient bloqués dans la belle ville de Djenné. La sagesse s’imposa, et nous décidâmes de repartir illico presto pour rejoindre Bankass, à plus de 160 km dont la moitié de piste que nous ne connaissions pas.

 

Nous entrèrent sur la piste à 18h environ sachant que la nuit vient à 19h. il faut reconnaître que j’avais légèrement minimisé le kilométrage pour ne pas effrayer nos touristes, en leur disant seulement 60 kilomètres. Au début la piste était correcte, sur environ 2 kilomètres, après ça, de grosses flaques nous barraient la route. Les premières mares se passèrent plus ou moins bien, et voilà un deuxième rideau d’eau qui cette fois, me cloue dans la boue. Là, olivier et guillaume se mirent en action, et attention les yeux, ils sont fort comme hulk, mais quand il n’est pas encore énervé. Bref la voiture avec l’aide des deux compères continua sa route. Cependant plus on avançait, plus la nuit tombait, et plus la route était pourrie. La voiture stoppa une nouvelle fois dans une marre de boue, où un caillou bloquait la roue avant droite. Guillaume plongea courageusement ses mains dans la boue pour retirer ce maudit caillou. La petite 205 réussit alors à passer. Plus on pénétrait dans les falaises, plus il faisait sombre et moins il y avait de gens. Dans la voiture la pression et la température ne cessaient d’augmenter. Après les flaques d’eau, voilà que les rochers, enfin des pierres, viennent troubler le calme tendu de l’habitacle. Nous avancions un peu à tâtons car la visibilité en pleine nuit avec des phares jaunes n’est pas la meilleure. Au fur et à mesure que la nuit et les heures avançaient et bien en fait il n’y avait que nous qui n’avancions pas, enfin si mais pas très vite quand même. Par miracle nous arrivâmes dans un village où deux mecs faisaient du stop sur cette route, où nous n’avons vu personne pendant plus de 2h. Nous nous arrêtons, et olivier demande si c’est la bonne direction pour Bankass, et combien il reste de kilomètres, et là les deux mecs disent oui et environ 35 kilomètres, alors guillaume dit c’est pas possible, il ne doit rester que 15 kilomètres, non. Et bien vous vous savez que non vu que j’ai volontairement raccourci la distance de 20 bornes. A partir de ce moment, la piste devait de meilleure qualité, heureusement car au loin on pouvait distinguer un gros orage qui se préparait. Malgré la tension palpable dans la voiture, nous arrivâmes saint et sauf, grâce à ma petite 205 et aussi au super pilote que je suis, il faut rendre à César ce qui appartient à César.

 

Mais la soirée ne faisait que commencer, car nous descendîmes à l’hôtel « des arbres », grosse erreur de notre part. A première vue pas de problème, les chambres et la salle de bains semblaient correctes. Par contre d’entrée, obligé de marchander la chambre. Cela fait, le mec de l’accueil nous dit qu’il va y avoir une petite fête car les jeunes fêtent la fin des exams, bien pas de problème, donc la petit rabais oblige du prix de la chambre, qui était chère tout de même. Nous commandons un repas sur place, assez simple ma foi, des spaghetti tomate. En buvant un bon coca, nous vîmes les jeunes débarquer et aussi, la musique se mettre en route. Et là nous avons compris notre souffrance, car il n’y a qu’en Afrique où les enceintes crachent vraiment de la musique, avec une tonne de grésillement et à fond la caisse. Complètement déconfis, nous jetons un coups d’œil au routard (la bible du voyageur, enfin pas tout le temps tout de même), et on voit qu’il y a un autre campement moins cher. Donc je demande de sortir avec ma voiture pour aller voir, mais malheureusement, le gardien est parti manger avec la clé de la barrière, donc pas possible de partir. Le patron arrive et je lui explique que son hôtel c’est de l’arnaque, car je veux sortir et je ne peux même pas, et un autre campement fait des prix beaucoup moins chers. Tout de suite le gérant me baisse le prix et me dit 10 000 pour la nuit à 4. On arrive à récupérer le gardien et la clé, et comme quoi la colère ne sert à rien, étant un peu énervé, je recule super vite avec ma voiture, et malencontreusement je roule sur un arbre, un vrai arbre, un peu comme un bouleau. Mon pare choc absorbe bien le choc, mais l’arbre devait être un peu fatigué car il se retrouve en position horizontale (c’est con il va devoir changer le nom de l’hôtel pour l’appeler « L’arbre »). Bref j’arrive à l’autre campement et la grand calme, mais chambres plus dépouillées et assez chaudes, mais bon présence de ventilos, donc pas de problème. Je retourne chez les voleurs, et le plat arrive au même moment. Gentiment, nous mangeons notre plat très vite, et moment de payer, c’est le coups de hache qui tombe. Ils me sortent 8 000 cfa pour 4 plats de pâtes, je crie aux voleurs. Mais bon je leur donne leur argent et nous nous cassons directement dans l’autre campement. On s’installe tranquillement, ils essaient de trouver des ventilos qui fonctionnent et en fait un seul fonctionne, et ils osent nous dire mais de toute façon il n’y a plu de courant à partir de minuit, et il devait être 22h30. Bref, nous prenons nos douches, et marie et guillaume s’installent dans la chambre avec ventilo, enfin seulement jusqu’à minuit, et, olivier et moi, nous nous installons sous la case à palabre, où il y avait un peu plus d’air, tout en étant à l’abri, car le ciel continuait de menacer. La nuit fut chaude mais reposante tout de même pour pouvoir faire la fin de la route pour revenir sur Ouaga la belle.

 

Mais la fin du périple sera dévoilée demain.

 

A bientôt pour la suite.

  

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2 août 2005 2 02 /08 /août /2005 00:00

Comme depuis presque une semaine je vous parle du fameux pays dogon, et bien, comme dirait notre guide Ibrahim : « on ne peut parler des dogons sans parler de la guerre entre le roi Mandingue et le roi des Sossos ».

       Alors pour faire plaisir à Ibrahim, et également à Olivier qui, je crois, a adoré cette histoire véridique (enfin version guide du pays dogon pour touriste).

       Alors voilà, le royaume mandingue et le royaume des Sossos étaient frontaliers. Le roi des sossos était impressionnant et il paraîtrait même qu’il était un peu sorcier sur les bords (ici on dit un marabout, et chez nous un escroc, c’est juste une question de terminologie après tout). Ce roi sorcier était invulnérable et plus puissant que le roi mandingue qui était le successeur du roi Moussa dit Allakoi. Les sossos pillaient donc le pays mandingue pour prendre toutes les richesses présentes dans le sol et sur le sol. Le roi mandingue sentant que le peuple en avait marre, alla voir son « charlatan » dixit notre guide Ibrahim. Donc ce charlatan lui dit de se remarier avec une femme, mais la plus moche du royaume, vraiment la plus moche, et de son premier enfant en faire son successeur et il vaincra le roi sosso. Le roi, qui devait être un peu bête écouta son fameux charlatan.

       Pendant ce temps, dans une région isolée du pays mandingue, il y a avait une femme sorcière qui avait la capacité de se changer en buffle. Quand elle allait se promener dans la savane arborée, elle se transformait en buffle et tuait tous les chasseurs ou guerriers voulant la tuer. Les gens du village proposaient une forte récompense à celui qui arriverait à tuer ce buffle indestructible. De nombreux guerriers firent le chemin aller mais jamais le retour ou sinon les pieds devant.

       Jusqu’au jour où 2 guerriers arrivèrent dans le village de la femme sorcière, et demandèrent à une vieille femme où on pouvait trouver ce buffle, et bien sûr la femme était la femme sorcière mais ne dit rien. Ils allèrent dans la savane et la vieille femme les suivit. Elle se transforma en buffle et les attaqua sans les tuer. Le soir les chasseurs brocouilles (dixit les inconnus) rentrèrent au village et la vieille femme les fit venir chez elle en leur disant que c’était elle le buffle, mais elle a un seul point vulnérable, que personne ne connaît. Alors si elle leurs révèle son secret, ils doivent prendre soin et marier sa seule fille qui est laide comme un pou et toute bossue. Les guerriers acceptent alors, et le lendemain en pleine savane, ils réussirent à tuer ce buffle maléfique. Comme promis à la femme sorcière, ils emmenèrent avec eux la vilaine femme.

       A ce moment, au cœur du royaume mandingue, les valets du roi réunissaient toutes les femmes du royaume. Un peu comme un bachelor géant, le roi se présenta aux filles alignées sur la grande place du château. Malheureusement pour notre bon roi, toutes les femmes étaient magnifiques (franchement ils ont de la chance les habitants du royaume mandingue, pas une seule femme moche). Juste à côté, les 2 guerriers et leur laideron s’approchèrent en laissant en arrière la vilaine femme qui restait seule  à l’écart du rassemblement. Le roi marchait le long de cette ligne de femmes, mais trop triste, pas une seule femme moche. En arrivant à l’extrémité de ce rang, il vit une chose affalée sur le sol, alors sa curiosité le poussa à aller voir ce que c’était. Il vit alors la vilaine femme et il comprit que c’était elle qu’il devait épouser. Alors ils se marièrent en grandes pompes.

       Le roi avait 2 femmes qui furent enfantées à la même période. Ne pouvant rester près de ses femmes, il avait demandé à ses griots de le prévenir quand le premier bébé apparaîtra. Le premier a pousser un cri fut l’enfant de la vilaine femme, alors le griot courut, enfin au rythme africain, jusqu’au roi qui palabrait sous un arbre pour régler les problèmes de son royaume. Le griot arriva, mais ce laissa tenter par un verre de dolo et deux et puis on apporta la viande, alors il mangea et fit une sieste juste après. Durant sa sieste l’autre griot apparut et fit savoir au roi mandingue que sa première femme avait accouché. Cette nouvelle réveilla l’autre griot et se mit à crier que sa seconde femme aussi avait accouché. Malheureusement l’aîné prend la suite de son père, et d’après les nouvelles apportées, c’est l’enfant de la première femme qui sera le futur roi.

       Les enfants grandirent, enfin surtout un, car l’enfant de la vilaine femme ne pouvait se dresser sur ses jambes (une polio en gros). Donc les gens se moquaient de sa mère qui avait fait un monstre qui ne pouvait même pas aller chercher des noix de karité pour sa mère, comme le faisait le fils de la première femme. Alors à 12 ans, le jeune myopathe ne pouvait plus supporter les malheureux de sa mère, alors il prit un bâton et à la force de sa volonté et de ses bras, il réussit enfin à se dresser sur ses jambes. Il fit de fulgurant  progrès pour enfin parvenir à se déplacer sans support. Pour venger sa mère, il alla chercher le seul arbre à karité du village, le déracina à la force des mains et le replanta devant la maison de sa mère. Comme cela les autres seraient obligés de venir chercher leurs noix dans le jardin de sa mère.

       L’autre fils du roi sentit que les gens semblaient de plus en plus apprécier son frère qui se prénommait Soundiata. Alors il lui demanda de quitter la région avec sa mère car les gens n’aiment pas les sorcières. Il exécuta la requête de son frère, et quitta le village. Malheureusement pour le fils de la première femme vit qu’il ne pouvait pas lutter contre le roi sosso. Et la population réclamait le retour de Soundiata. On fit revenir Soudndiata, et avec sa participatiom, le royaume mandingue gagna sa première bataille. Car Soundiata était fort comme un lion. Le roi Sosso commençait à perdre du terrain, mais étant invulnérable, de même que le roi du pays mandingue, la guerre se figea. Les deux camps étaient de forces égales.

       Soundiata proposa une trêve au roi des Sossos qui accepta. Après un an de paix, pour montrer sa bienveillance, le roi lion donna la plus belle femme, sachant parfaitement faire le dolo (très important) au roi des Sossos qui accepta. Malheureusement pour lui, il signa son arrêt de mort, car tous les soirs sa femme lui faisait du dolo (bière de mil) tellement bon qu’il devenait ivre, et qu’il pouvait parler dans son sommeil. Pendant plusieurs semaines la jeune femme n’arriva pas à le faire parler. La mère du roi des Sossos lui dit de se méfier de sa femme, car il pourrait dire son secret dans son sommeil sans le savoir.

       Un soir, le dolo était tellement bon, que le roi des Sossos qui se prénomme Soumangourou, vomit le morceau et la jeune femme entendit son secret. Cependant, Soumangourou avait pris ses précautions, car il avait posté un chien de garde dans chaque vestibule qui était au nombre de 7. Malheureusement pour lui, sa femme en plus de savoir faire le dolo, était très intelligente, car pendant la journée, elle passa à la cuisine et récupéra 7 gros os qu’elle cacha jusque dans sa chambre (trop forte). Durant la nuit, la femme se leva, et pris avec elle ses 7 os. Et au passage de chaque vestibule, elle lança un os pour que le chien aille manger. Elle réussit à s’évader du château et alla rejoindre  Soundiata qui l’attendait dehors. Ils rentrèrent dans leur royaume et elle lui apprit le secret de Soumangourou. Attention écoutez le bien, car cela était impossible à deviner. La seule chose qui peut transpercer la peau de Soumangourou, est un ergot de coq blanc (Waouh quelle révélation). Donc Soundiata prépara une flèche avec à l’extrémité, et bien c’est pas dur, un ergot de coq blanc ( la je pense que Olivier était déjà ailleurs). Le roi mandingue lança les hostilités contre le roi des Sossos qui ne savait pas si il avait avoué son secret à sa femme.

       La bataille fit rage, les projectiles fusaient de partout sans tuer les deux rois qui se faisaient face. Quand tous les projectiles furent épuisées, Soundiata sortit son arc, sa flèche avec ergot de coq blanc, banda son arc et dit à Soumangourou « hasta la vista baby » ah non je me trompe, mais en gros c’est la même idée. Il tira sur Soumangourou et l’ergot transperçât sa poitrine et finit sa course dans son cœur. Le roi des Sossos ne s’effondra devant le roi lion Soundiata en 1235.

       Soundiata fut surnommé le roi lion ou Maridiata et continua sa conquête en s’emparant du Ghana, mais ce roi développa aussi l’agriculture.

 

       Moralité, si tu veux de beaux et forts enfants épouse une vilaine femme.

Il existe une autre vraie histoire, mais toujours avec ce Soundiata qui était aussi handicapé et remarcha comme par miracle et tua le roi des sossos.

 

Voilà l’histoire est finie, olivier tu peux te réveiller c’est bon, j’ai fini.

Demain les aventures des pieds nickelés continuent, alors soyez présent

 

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2 août 2005 2 02 /08 /août /2005 00:00

Bonjour bonjour, des bruits sont arrivés à mes oreilles pour me dire que les articles étaient un peu trop long, mais cela n’est pas de ma faute si nous avons eu des journées bien remplies, et j’essaie d’être le plus précis possible pour que le lecteur ne soit pas en reste.

 

La journée du 22 juillet 2005 commença par un petit déj’ au bar bozo sur le port de Mopti. Nous avions donc vue sur le Banni, un affluent du fleuve Niger, où nous avons pu voir leur fameux mobwach et sheepwach, juste sous le balcon du bar. Un jeune malien étant venu nous trouver la veille nous avez proposé un tour de pirogue que nous avons réussi, enfin que j’ai réussi à négocier à 17 000 cfa, car si j’avais laissé faire les rois hogons, je pense que le prix aurait été nettement supérieur. Après ce délicieux, mais cher petit déj’, nous voilà en train de naviguer sur les flots, à bord d’une grande pinasse très confortable. Elle longea  la rive droite du Banni pour nous permettre de regarder Mopti, et puis changea de rive pour nous diriger vers un petit village Bozo d’où on apercevait une très jolie mosquée.

 

Nous accostâmes sur le plage de ce village, et nous rencontrâmes le chef du village auquel nous avons proposé des noix de cola, mais nous montrant ses dents, enfin ce qu’il restait, nous dit qu’il préférait de l’argent, alors n’étant pas une banque sur pied, je ne lui laissai que 200 cfa. Nous continuâmes la visite du village, où nous vîmes des jolies huttes peuls, et tous les gens du village marchaient en procession tout autour du village pour chasser les mauvais esprits ; ils n’ont vraiment rien à faire quand même. En progressant plus profondément dans le village, des nuées de petits enfants nous encerclaient tout en nous tendant des petits buffles fait main en argile, contre évidemment un petit cadeau de notre part ( soit argent, bic, bonbon, et bien là ce fut bonbon). Les enfants nous escortèrent jusqu’au bateau.

 

Notre route continua jusqu’au confluent du Banni et du Niger où l’eau est très tellement bouillonnante qu’il paraîtrait que si on l’enferme dans une bouteille, et bien cette bouteille explose (impressionnant non). Après ce passage mouvementé, nous arrivâmes à l’attrape touriste du parcours, chez notre amie touareg. Pour mon cas, cela ne faisait que la troisième fois que j’aie le plaisir de fouler le sol de sa maison boutique. Et cette fois encore, nos aventuriers, surtout un d’ailleurs, montrèrent leur talent de commerçant et de marchandage. Pour la modique somme de 5 000 CFA, Monsieur olivier acheta une très jolie, mais petite boite touareg (boite en cuir). Remarquez, rien n’est comparable à la joie de l’achat, peut importe le prix, vous n’êtes pas d’accord avec ça.

Nos portes monnaies légèrement plus légers, nous reprîmes la pinasse pour se retourner tranquillement vers le port de Mopti et retourner manger au bar Bozo.

 

Après un bon plat de capitaine, nous partîmes faire un tour autour du port, mais avant de marcher, je pris le soin de prendre un gardien pour ma voiture, et là, j’avoue j’ai pris ZE gardien qui me dit que même un moustique ne toucherait pas la voiture. Ce guide avait la polio et donc marchait sur les mains, et il ne dépassait pas le bas de la fenêtre de la portière. Mais j’avais confiance, car il m’avait été conseillé par un ami malien muet (franchement là vous vous demandez si je ne raconte pas des conneries, mais non, c’est vrai).

 

Nous fîmes le tour du port, et longeâmes une rue ombragée le long du Banni pour aller jusqu’à l’office du tourisme pour faire tamponner nos passeports. L’hôte d’accueil était super gentil, et nous lui racontâmes notre mésaventure avec le douanier, et là il nous demande si nous avions dû donner un peu d’argent, comme quoi, ce ne doit pas être la première fois. Nous sortîmes de l’office et continuâmes le chemin, en évitant les casses pieds qui voulaient nous vendre des babioles. Et en avançant, un mec nous sort que nous n’avons pas le droit de venir par ici, car il y a des militaires, donc nous rebroussâmes chemin, et en effet, nous vîmes un pauvre panneau par terre tout rouillé, où il était marqué « interdit aux taxis et touristes ».

Donc nous retournâmes au bar Bozo, en faisant quelques emplettes au passage (plaque de sel, bassine en émail…).

 

En arrivant au bar Bozo, et bien aucuns moustiques n’avaient touché ma voiture, même le soleil n’avait osé défié mon gardien, alors je le congédia en le rétribuant d’une boîte de sardine et de 250 cfa, alors il me remercia d’un grand geste de la main.

Nous partîmes en voiture, direction le « Doux Rêve », en immortalisant sur le trajet, la petite mosquée de Mopti.

 

Arrivée à l’hôtel, nous eûmes l’intelligence de commander de suite un repas pour le soir (il était 17h je pense), pour éviter l’attente.

Au restaurant, grâce à notre initiative, le repas arriva très vite, et nous pûmes souper tranquillement, en compagnie de 5 jeunes touristes qui eurent une longue attente pour un petit plat de petits pois (presque 1h30).

Après ce festin, une bonne nuit de repos fut la bienvenue, pour préparer la route pour Djenné.

Voilà en gros cette petite journée sur Mopti, en espérant que cette épisode ne soit pas trop long, vous aurez la suite demain si dieu le veut.

Pour vous faciliter la lecture, un nouvel album spécial Mopti a été fait pour le plaisir des yeux, juste le plaisir des yeux (Mopti la venise malienne).

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1 août 2005 1 01 /08 /août /2005 00:00

Me revoilà, je suis persuadé que vous attendez avec impatience la suite de nos aventures. Asseyez vous, car aujourd’hui, ça va être rock’n roll.

Après une superbe nuit, à la fois humide et chaude, mais l’un après l’autre bien sûr, le levé fut assez difficile. Heureusement le petit déj’ arriva très vite, et quelle surprise !!! Nous avions droit à de très bons beignets de farine de mil et d’un café avec un léger nuage de mouches. Chaque bouchée était exécutée avec précaution pour éviter l’excès de protéine au petit déj’.

Le ventre bien rempli, nous voilà repartis au pas de course, car cette nuit nous avait légèrement refroidis, et la pluie était toujours menaçante, donc nous fîmes chemin inverse, pour se retrouver au pied de la falaise. Quelle surprise en arrivant au petit marché de la veille, de voir le petit chemin de sable transformé en rivière. Alors là commença le 15 kilomètres rivière. Notre gentil guide nous demande de remonter nos pantalons pour éviter de le mouiller, nous verrons plus tard que ce geste était dérisoire. Après cette petite traversée, où l’eau nous arrivait au niveau des genoux, nous avons attendu notre carrosse, enfin notre charrette quoi. Malheureusement, la pluie de la veille avait transformé les chemins en torrent. Pour patienter, nous avons fait appel à notre ami coca cola pour nous tenir compagnie, qui fut suivi de très près par un groupe d’enfants à qui guillaume donna des petits kiss cool citron. Enfin, un petit gars avec une charrette à bœuf arriva, et nous voilà partis sur cet engin. Malgré les apparences, ce véhicule était assez confortable, et surtout nous pouvions nous reposer. En chemin, nous avons croisé pas mal de touristes, dont un groupe avec un super guide qui marchait avec une béquille (cela met tout de suite en confiance je pense). En avançant, la pluie nous tomba dessus, alors un petit sprint s’imposa histoire de se mettre a l’abri sous un arbre (on verra également que ce sprint ne servira pas à grande chose). De loin nous vîmes enfin notre charrette tractée par un cheval, enfin un squelette de cheval je dirais. Nous changeâmes de véhicule, et nous partîmes sur les chapeaux de roues. Mais notre folle course s’arrêta très vite, car devant nous se trouvait une dès nombreuses rivières que nous allons franchir. En effet, cette barrière d’eau était nettement plus haute que la première. Notre gentil guide trouva utile de nous dire de remonter notre pantalon, enfin là, à part enlever le pantalon et le mettre dans le sac, je ne voyais pas trop comment faire pour éviter de le mouiller. Je fus le premier à m’engager, et je pus voir que la rivière était assez profonde, un bon mètre environs (en gros à ma taille). Olivier et guillaume suivirent, et puis marie resta in extrémiste au sec en restant assise sur la charrette. Le périple continua, et les rivières se succédèrent, jusqu’à arriver à une grosse rivière qui nous obligea de laisser la charrette, et de continuer notre périple à pied, mais loin d’être au sec. La traversée de cette rivière fut mouvementée, car il y avait pas mal de courant et quelques rochers. Cette fois ci, tout le monde se trouva mouillé, même le petit conducteur qui faillit bien se noyer, mais au moins il venait de gagner du temps en ayant fait à la fois sa toilette et sa lessive.

Nous arrivâmes enfin à Endée, le premier campement où nous avons dormi, et là, les gentils vendeurs nous ont donné les jolis objets que nos grands négociateurs avaient réussi à avoir pour une bouchée de pain, enfin un pain de 4 livres environs.

La suite du chemin fût plus cool, juste quelques petites flaques à franchir, pour arriver à Telli où nous avons fait un super repas de macaroni à la tomate, un peu comme tout le séjour.

Après ce festin, nous reprîmes le chemin vers ma superbe 205 Katalysator qui nous attendait bien tranquille, enfin à première vue, car le guide nous sort que le gardien a du se battre contre le grand Al capone dogon, et oui les flics sont venus et une poursuite en charrette s’en est suivie, et heureusement comme un bon film américain, le méchant fut arrêté. Mais comme le gardien a été de vraiment surveiller la voiture il demande une rallonge d’argent. Pourtant je croyais que le fait de garder une voiture prenait en compte l’arrestation de voleurs, mais en fait non, c’est un peu comme l’achat d’une voiture française, tout est en option. Voyant très bien qu’il nous prenait pour des cons, je lui donna une joli petit rallonge de 500 CFA qu’il prit sans trop sourire. Après avoir dit au revoir à notre gentil guide, qui repartait de suite à Endée pour avoir d’autres touristes, mais toujours avec les mêmes vêtements, mais bon, ils ont été lavés dans la rivière.

Ma petite voiture démarra au quart de tour, et nous commença à monter les fortes pentes de la piste qui coupent la falaise. Mais la petite 205 avala ce dénivelé sans le moindre problème. Elle franchit le moindre obstacle sans encombre. Arrivée à un barrage de douane, un douanier qui devait être de la famille de mickael jackson (car il se décolorait à certains endroits de son corps) nous emmerda. Il voulait que je fasse demi tour pour aller faire tamponner une feuille au poste de police de Bandiagara qui se trouvait 45 kilomètre derrière nous. Alors palabre, palabre et palabre, et enfin, il montra qui était le roi (des cons par contre) et nous dit que les jeunes ne lisent rien et font ce qu’ils veulent, et n’écoutent pas les anciens. Pour lui, je pense que les jeunes ne doivent pas l’écouter, car il ne raconte que des conneries, car sur son papier, il n’y avait rien qui ne précisait d’aller faire signer le papier à Bandiagara. Heureusement, il nous laissa passer. Arrivée à Mopti, la venise malienne, nous nous arrêtâmes au poste de police pour faire tamponner le laisser passer, et le flic me dit que ce n’était pas nécessaire de le faire signer à Bandiagara, quel connard de douanier, y a pas à dire, les douaniers sont sélectionnés de la même façon dans tous les pays.

Après la police, nous avons pris la direction de notre hôtel, le « Doux Rêve », où une bonne douche et de confortables toilettes nous attendaient. Cette douche retapa nos aventuriers, et nous primes la direction du restaurant où des évènements étranges allaient se produire. Dans ce petit resto, tenu par une association de jeunes femmes mères, nous voulions un petit coca cola, normal, c’est notre meilleur ami en Afrique, et bien manque de chance, il ne restait que 2 cocas, alors obligé de prendre un Fanta. Pendant l’apéro, la commande fut prise, mais les plats mirent bien une bonne heure avant d’arriver, alors que nous avions commandé que des brochettes et des frites, et que le resto est presque vide, enfin bref, c’est l’Afrique. Et je ne sais pourquoi, une idée de génie nous est apparue (enfin génie !!), et nous avons commandé un thé malien. Alors pour les futurs touristes qui viendraient au Mali, je vous explique ce qu’est le thé malien. Ce nectar est constitué de thé, normal jusque là, qui provient en règle général de chine, et ce thé est versé dans une théière avec de l’eau chaude et beaucoup de sucre, enfin là pas trop car il doit être assez amer, pour que le client n’en reprenne pas un autre. Jusque là, vous me dites que cela ressemble à un thé normal, rien d’extraordinaire, et bien attendez, car la petite touche malienne arrive. Pour faire un thé en France, même avec une vraie théière, il faut quoi, le temps de faire bouillir l’eau en gros, c'est-à-dire 10 minutes, et bien nous avons appris à notre insu, que le thé malien  se prépare en 1 heure, pour avoir 3 gouttes dans une grande tasse. Je dis trop fort ces maliens.

Après ce délicieux breuvage, nous prîmes congé du restaurant et allâmes dormir dans notre grand dortoir avec 5 autres touristes français. Cette nuit fût délicieuse de tranquillité et de confort,  ce qui nous remit en forme pour le prochain jour.

Mais la suite ne viendra que demain.

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