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24 février 2006 5 24 /02 /février /2006 17:46
Salut

Comme vous le savez bien, surtout les personnes qui sont venues me voir, le réseau routier du burkina n'est pas mal, quand il y a du goudron, mais bon cela ne représente pas la plus grande partie du pays. En règle générale, nous roulons souvent sur des pistes, même dans Ouaga la belle. Sur les pistes, nous pouvons rouler sur plein de choses qui peuvent nuire au bon fonctionnement de la voiture. Si on met de côté tous les animaux, les gens, et les mobylettes, ils restent tout de même plein de petites merdes qui peuvent creuver un pneu, ou toucher le moteur. Et si en plus vous roulez hors pistes, alors là, c'est la jungle des acacias, et qui dit acacias, dit forcément épineux, et donc épines. Et pour renseignement, ici une épine d'acacias peut être équivalente à un bon gros clou, donc cela fait un beau gros trou.

    Je vous parle de ça, car voilà, j'ai fait pas mal de terrain ces derniers temps, et donc j'ai dû rouler sur des pistes et voire hors piste.  En faisant ça, je me suis exposé à la creuvaison, et cela n'a pas râté, le 4X4 a bel et bien creuvé.
    Mais cela arrive même en France vous allez me dire, je suis d'accord, mais là, hors piste, sans personne, assez étrange d'ailleurs pour l'Afrique, mais bon c'est comme ça, et en plus le réseau ne passe pas.

    J'étais avec Rigo et Boukari, donc pas de problème, on récupère le crique, la manivelle, le pneu de secour ( c'est quand même bien équipé un 4X4, non???). Boukari desserre la roue à plat, et moi j'installe le crique sous la voiture, pour renseignement, le crique est un crique à huile, il faut pomper en gros et ça monte sans problème, un peu comme un verin. Tout était installé, et donc je pompe, le vérin monte, commence à soulever la voiture, et après 5 centimètres, et bien plus rien. Impossible de lever la voiture, là commence le problème, car nous voilà en pleine brousse sans crique, sans réseau, et sans personne.

    Boukari et moi partons sur un plus grand axe, enfin une piste plus grande, pour essayer de stopper des gens et surtout des voitures pour leur emprunter un crique. Alors plein de gens en vélo passe, mais bien sûr, ils sont nuls ils n'ont pas de crique, et pas de garagistes voiture dans le coin. Après un bon quart d'heure, un camio se pointe à l'horizon, là nous sommes sauvés. nous faisons de gros signes au camion qui s'arrête dans un nuage de poussière (toujours bon à prendre un peu de poussière).

    les gars acceptent de nous aider, et ils sortent le même crique que nous mais en beaucoup plus grand, donc là on est sorti de la merde. Ils installent leur crique, commencent à pomper, et Oh Miracle!!!!!!!! rien ne se passe. La voiture ne se redresse pas d'un poil de plus. Rah!!! ça ne sent pas bon là.
    n'étant pas assez nombreux pour soulever le 4X4 (comme quoi une petite 205 ça se soulève plus facilement!!!!), nous avons fait fonctionner nos cerveaux, mais avec la chaleur cela devient périlleux, voire même dangereux. Et avec chance, je vois dans le 4X4 un coupe-coupe, et Seydou (le mec de la maison) utilise le sien pour creuser, alors je choppe le coupe-coupe et me voilà en train de creuser sous la roue. Pas con non, comme dirait Lagardère "si la roue ne monte pas, le sol peut descendre", ou un truc comme ça.
    Un peu essouflé, et étant sur un sol assez dur, le trou fut assez petit, et même pas suffisant pour enlever la roue de suite.  Nous nous mîmes à 3 pour soulever le gros cul de la voiture, pendant que Rigo retirait la roue. Donc après m'avoir démonté l'épaule, la roue fut tout de même enlever.
    Pour pouvoir mettre la roue de secour, il fallait agrandir le trou, mais avec le coupe-coupe, bonjour le chantier, heureusement, le routier revint avec une pioche, ALLAH OUAK BAH!!!!!!
    Le trou fait, la roue entra toute seule sur l'essieu. Et nous remerciâmes le routier qui repartit sans demander un CFA, la grande classe!!!
   
    Ce petit manège ne nous aura fait perdre qu'une heure, en plein soleil, vers 12h en gros, super cool.

Donc voilà ma conclusion, quand vous acheterez une nouvelle voiture, essayez de trouver le crique
(ce n'est pas toujours évident pour tout le monde de le trouver), et surtout vérifier qu'il fonctionne, sinon, c'est comme avoir un radiateur au Burkina, c'est joli mais pas très utile. De plus, je vous conseille un bon vieux crique à vis, et non à pompe à huile.

Sur ces belles paroles, je vous laisse vaquer à vos occupations, à très bientôt j'espère.

Votre bon vieux guide Nassara

 
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18 février 2006 6 18 /02 /février /2006 15:42

Bonjour le peuple, ici Blaise vous parle.

Et oui comme tout pays en voix de développement, la démocratie est un passage obligatiore, voire indispensable. A condition, bien sûr, que les pays développés (du nord comme on dit maintenant), soient d'accord avec le peuple.

J'ai eu la chance d'être présent au Burkina pour les élections présidentielles, qui étaient sponsorisées par l'ambassade des USA (grand pays démocratique comme tout le monde le sait bien). J'avoue que j'ai été très surpris par l'organisation mise en place pour cette évènement, car à dire vrai, ici l'organisation n'est pas leur fort. Mais cette fois, tout était bien prévu; par exemple à la télévision Burkinabe, la RTB,  chaque jour il y avait un message de chaque participant, donc pendant 12 jours un peu près, on a pu voir défiler des spots de chaque participant, vantant leur programme et le changement qu'ils veulent apporter au Burkina. Sur les 11 ou 12 participants, seulement 4 étaient crédible. Les autres étaient là pour faire de la décoration, et nous faire rire, car leur programme était extraordinaire. Avec certains qui voulaient rendre attractif l'agriculture en la rendant attractive (ceci est la vraie phrase du mec), un autre voulait mettre de l'ordre dans les parties pour qu'il y en ait moins, très important pour le peuple ca. Enfin beaucoup de bêtises en fait.

A côté de ça, il y avait un certain Sankara (avocat), et oui, affiliation ou non avec le grand Thomas, je ne sais pas, mais qui se porte comme tel. Celui là était très bien, mais accessible uniquement aux personnes instruites et non corrompues par le régime ( c'est à dire pas beaucoup).

Il y avait aussi un professeur de fac, plutôt du genre ne votez pas pour moi, j'ai pas la solution, mais ce que font les autres, surtout Blaise, ce n'est pas bien. Pas très productif comme discours, mais grand one man show.

Et il y avait un medecin je crois, qui était un peu près comme le petit Sankara.

et bien sûr, j'ai gardé le meilleur pour la fin, notre grand ami à tous, surtout mon ami, que j'adore (c'est au cas ou il lirait mon blog, pour que je sois bien vu). Alors lui c'est un grand homme. Sa campagne est au point, réglée comme une montre suisse payée par la libye et l'europe aussi.

Pendant 1 mois ils ont sillonné le pays, pour récolter le plus de voix, enfin Blaise faisait l'inverse lui, il semait du blé. Mais c'est un peu con, car à cette période ça ne poussera pas, il est bon président, mais pas bon agriculteur. Blaise se déplaçait très très vite, grâce à un hélicoptère, et un gros 4X4 américain (un Hammer pour ceux qui connaissent). Et même une fois, des gens ont vu une grosse mongolfière Blaise, la classe cet homme. On pourrait comparer la campagne de Blaise à une grande campagne publicitaire pour une marque. Car après son passage dans un village, il suffit de passer 3 jours après, et même encore maintenant, pour savoir que Blaise est passé là. On peut voir des gens avec de jolis T-shirt Blaise, des casquettes, des pagnes, des billets (non il n'est pas encore dessus, mais bon c'était des dons de Blaise un peu, comme pour un produit, on offre un peu d'argent, ou un bon de réduction, pour que l'on revienne acheter un de leur produit). D'ailleurs je suis fier, car j'ai un T-shirt Blaise, trop classe, et puis on ne se sent pas seul avec un T-shirt

blaise.

Le Blaise, ici, à fait comme notre Johnny national, le tour des stades, certes ici le tour des stades est très vite fait, mais bon, quand même, il a rempli le stade du 4 aout, là où je suis allé voir un match de foot.

Pour son one man show, une organisation incroyable a été utilisée. En effet, les gens de tous les quartiers se retrouvaient sur la place de la libération grâce à des bus spécialement prévus à cet effet, et sur la place il y avait tribune et concert pour faire patienter les gens. Et ensuite, ils partaient tous au stade à pieds. Biensur, chaque personne était griffée Blaise compaoré ( c'est comme Adidas mais local quoi).

Et Blaise a fait un carton, avec rappel et l'acclamation d'une star. tout cela pour la modique somme de presque 1 milliards de CFA ( la classe!!!!!).

Donc après la tournée triomphante de Blaise, le scrutin eut lieu dans de très bonnes conditions. il faut dire que ici le bulletin est unique, mais non il n'y a pas que des bulletins Blaise, mais sur une feuille format A4, se trouve la photo de chaque personne, et les gens posent leur empreinte sur la photo qu'ils desirent. Et bien sûr, Blaise était en première position, donc facile à trouver pour les personnes qui ne savent pas lire. Après seulement 4 jours, les résultats étaient établis:

avec pour notre ami Blaise, 80,3% des voix, moins bien que notre Jacques à nous, mais bon là c'était au premier tour; suivi de Maitre Sankara avec 4,9% des voix, moins que notre arlette, pourtant je le trouve plus crédible tout de même. Ensuite vient Professeur Bado, avec 2,7% je crois. Et les 9 autres, se partagent donc les 10% restant, pas mal non.

Maintenant, nous pouvons dire vive la démocratie, vive la république, et vive l'argent aussi, sinon pas évident d'être président. Remarquez, au Libéria, un footballeur a failli être président, alors tout peut être possible. A quand en France des T-shirt, des casquettes, des pagnes Sarko ou villepin, Royal.

Vivement les élections présidentielles 2007 sponsorisées par Cochonou, ou danone, ou Ricard, la classe!!!!!!

Pour finir, et bien nous pouvons être fier de notre démocratie et de notre modèle de société, car ici ils ont pris que les bonnes choses.

je vous dis bon wk et bonne semaine, et n'oubliez pas, le chemin des urnes est important.

 

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24 janvier 2006 2 24 /01 /janvier /2006 15:36

Bonjour,

j'espère que les fêtes se sont bien passées pour vous, dans notre cher pays qui est la France. pas trop d'abus en fruit de mer, chocolat, foie gras, saumon et autres mets delicieux à faible dose, mais pouvant rendre bien malade tout de même à forte dose.

ici nous n'avons pas ce probème, car à part les riz ou les pates, pas grand chose à manger. enfin tout c'est bien passé tout de même, d'ailleurs je vous rassure je vais vous raconter un peu ces vacances de GO que j'ai fait, car depuis début décembre mon hotel, enfin ma maison vient juste de se vider le 20 janvier. contrairement aux hotels, je n'ai pas pu faire un bon chiffre d'affaire.

enfin, une année c'est presque écoulée depuis mon arrivée au Burkina, donc il serait temps de faire un petit bilan, mais bon, comme on dit ici, ya le temps non.

d'ailleurs je me suis tres bien adapté au milieu:

vous voyez la vie est bien ici et pas trop dur pour l'homme, venez c'est le paradis!!!!!!

je vous dis a bientot pour la reprise de votre série préférée.

meilleurs voeux à tous et à bientôt!!!!!

 

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14 décembre 2005 3 14 /12 /décembre /2005 16:05
LES CANDIDATS à l’ELECTION PRESIDENTIELLE AU BURKINA-FASO
    • Ali Lankoandé : Professeur, candidat PDP/PS (Parti pour la Démocratie et le Progrès / Parti Socialiste)
    • Blaise Compaoré : Président actuel, candidat CDP (Congrès pour la Démocratie et le Progrès)
    • Clément Dakio : Cadre de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) à la retraite, candidat UDD (Union pour la Démocratie et le Développement)
    • Emile P. Paré : Docteur, candidat de l’Alliance Socialiste AS
    • Gilbert Bouda : Adjoint des cadres hospitaliers de l’Ecole de santé publique de Ouagadougou, et diplômé de l’Institut d’Etudes internationales et de développement de Toulouse, candidat PBR (Parti Burkinabè pour la Refondation - Fasocrates)
    • Laurent Bado : Professeur de droit, candidat PAREN (PArti de la REnaissance Nationale)
    • Me Stanislas Bénéwendé Sankara  : Avocat, candidat UNIR/MS (UNIon pour la Renaissance/ Mouvement Sankariste)
    • Norbert Tiendrébéogo : Candidat du Front des forces sociales (FFS) soutenu par les militants de la Convergence de l’Espoir (CE)
    • Philippe Ouédraogo : Polytechnicien, candidat PDS (Parti pour la Démocratie et le Socialisme)
    • Ram Jean-Baptiste Ouédraogo : candidat RDEB (Rassemblement Des Ecologistes du Burkina)
    • Soumane Touré : candidat PAI (Parti Africain de l’Indépendance)
    • Nayabtigoungou Congo Kaboré : Diplomate, candidat MTP (Mouvement pour la Tolérance et le Progrès)
 
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8 novembre 2005 2 08 /11 /novembre /2005 00:00

Je vais légèrement changer de sujet, pour être vraiment sur le coup, et oui, parlons un peu de sport. Mais je vous rassure je ne vous parlerai pas de football, mais d’un vrai sport, où l’effort physique est présent, et je sais que les français adorent ce sport, car ils sont des millions à se tasser dur les bords de routes en juillet pour assister à la plus belle course cycliste au monde, je veux bien sûr parler du tour de France.

 

       Comme le Burkina est la Chine de l’Afrique, avec autant de deux roues que d’habitants, il est normal de voir un tour du Faso cycliste. Cela dur depuis longtemps, car il s’agit du 19ième Faso tour.

 

       Le Faso tour est une course composée de 11 étapes reliant les grandes villes du Burkina, et principalement là où il y a des routes goudronnées. Cette année il y avait 119 engagés soit 19 équipes (4 équipes françaises dont une équipe cantalou).

 

       Après 4 étapes, le porteur du maillot jaune était un camerounais avec seulement 1 seconde d’avance sur le second. Dimanche venant, nous décidâmes d’aller voir l’arrivée de la 5ième étape entre Kombissiri et Kaya, soit 141 kilomètres, sachant que la région de Kaya est assez vallonnée dirons nous.

 

       Nous essayons de trouver un bon endroit avec une partie un peu montagneuse et avec une longue visibilité. Nous nous posons sous un arbre, tranquillement, et après 10 minutes, on se retrouve au moins à 20 sous le petit arbre. Et bien sûr, pas un seul enfant ne parle français. Nous préparons nos objectifs pour avoir dans notre ligne de mire le maillot jaune lors de son passage. Entre temps, on voit arriver un 4x4 qui se met pile poil dans notre ligne de mire. Mais heureusement, il bouge et on voit que ceux sont des voitures du crédit lyonnais, comme quoi, le crédit a plein d’argent non. Et là, il commence à donner un cadeau à un enfant, alors je regarde les enfants autour de moi, et je leur crie, « là-bas, cadeaux », ni une ni deux, les voilà qui galopent jusqu’à la voiture pour récupérer un petit sac à dos crédit lyonnais. Ensuite on récupère tous les petits sacs plastiques qui enfermaient le sac à dos jaune du crédit lyonnais, de cette façon, on diminue légèrement la pollution en brousse.

 

       Nous attendions tranquillement le passage, et à la première voiture publicitaire, les enfants ont couru jusqu’à la route pour l’applaudir. Aurélie et Ludovic les rejoignirent. Daina et moi attendions tranquillement sous un arbre à l’ombre.

 

       Et voilà enfin l’arrivée de la caravane, et le premier coureur qui s’est échappé. Je crois me rappeler que c’était un alsacien, mais le peloton n’était pas très loin. Tout passe assez vite, devant des enfants qui applaudissent tout ce qui passe, aussi bien vélo que voiture. La voiture balai passa et donc nous commencions à retourner à la voiture pour aller à l’arrivée, mais Oh surprise, il restait encore des coureurs, légèrement laissés à l’abandon, car ils roulaient entourés de voitures et de camions. Pour eux, cela devait assez dangereux. En partant en voiture, nous avons suivi un cycliste qui devait être à la traîne.

 

       En arrivant sur Kaya, on se précipite sur la ligne d’arrivée, bien que tous les coureurs, enfin une grande partie, ceux qui savent un peu près pédaler, soient arrivés. On assiste au podium et la remise des maillots des différentes catégories. Je vous résume en gros le résultat du jour.

 

       -vainqueur d’étape : Jérémy Ouedraogo

 

       -maillot jaune : Jérémy Ouedraogo

 

       -maillot vert : Jérémy Ouedraogo

 

       -maillot rose : Jérémy ouedraogo

 

       -maillot du meilleur africain : Jérémy Ouedraogo

 

Bon jusque là ça va, pas trop dur a suivre non. Et ce coureur est bien entendu Burkinabé.

 

       Le commentateur était fou de joie. Ensuite nous avons essayé de trouver l’équipe du cantal, car il faut dire qu’ils n’étaient pas au top. Et là on tombe sur le petit car, et on parle un peu à certaines personnes qui sont avec les cyclistes, et aurélie retrouve son proviseur de lycée, comme quoi le monde est tout petit.

 

 

       N’ayant pas vu assez de vélos, nous avons décidé de voir l’arrivée du tour qui se déroule un peu comme à Paris, ils font une boucle à Ouagadougou.

 

Nous avons eu la chance de les voir passer juste à côté de notre maison, et ensuite direction l’avenue qui donne sur le palais présidentiel. Et la nous avons vu au moins 5 tours avec en tête, et non perdu, ce n’était pas Jérémy, mais un belge qui avait le maillot rose et qui remporta cette étape. Mais le classement général était déjà bouclé, avec la victoire de Jérémy Ouedraogo.

 

Et comme d’habitude, les derniers coureurs finirent la course entre les mobylettes et les voitures, car ici, course ou pas, les gens veulent circuler pour aller je ne sais où, mais ils y vont de pied ferme.

 

       Le Faso tour se terminant, et laissant place à une grosse semaine, et oui, car dimanche, au Burkina il y a l’élection présidentielle, alors il faut que les gens choisissent leur candidat. Mais je vous le raconterai la prochaine fois. Sachez qu’au Liberia, le second tour de la présidentielle se déroule aujourd’hui 8 novembre entre « la dame de fer » (madame Jhonson je crois) et le ballon d’or 1995(et oui c George Weah), alors à votre avis, est ce que cela pourra arriver en France quand Zidane se présentera, qui peut savoir ??????

 

 

Je vous laisse et je vous dis à bientôt.

 

 

      

 

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28 octobre 2005 5 28 /10 /octobre /2005 00:00

Bonjour bonjour,

 

       Après une bonne nuit de repos dans nos petites cases, nous sommes sortis prendre notre petit déj’, sur une grande attablée sur le trottoir devant une boulangerie 2000. Sur cette planche de bois, nous pouvions prendre café, thé, lait concentré sucré (voire très sucré), tartine confiture, viande, poisson ou omelette. Donc pour seulement 900cfa, nous avons pu déjeuner tranquillement. Notre chauffeur se reposait toujours car il avait un début de palu, et de toute façon, on devait attendre l’arrivée de l’essence. Notre chauffeur debout, il alla directement à la station pour faire le plein, et chance pour nous, l’essence était présente. Il prit son petit déj’, et ensuite, nous voilà repartis sur la route pour aller sur Aribinda.

 

       La route reliant Dori à Aribinda était parsemée de retenues et de mares très bien remplies, et cela rendait le désert tout vert et beaucoup plus accueillant. Nous avons pu voir beaucoup de riziculture aux portes du sahel, et de fleurs d’ibiscus, de gombos et autres.

 

       Sur les coups de midi, nous arrivâmes à Aribinda, petite ville plantée au milieu de collines rocailleuses. Là nous prîmes notre repas, un bon riz sauce pour changer, et réapparu le gros problème des sites touristiques. Un pseudo guide se pointa, nous proposant déjà des boissons, que nous commandions, et il nous dit que nous devons 2 100cfa pour 5 grosses sucreries. Cela revenait donc à 420cfa par bouteilles, or ce n’est pas le prix, car une grosse sucrerie, surtout en brousse ne coûte pas trop cher sinon personne ne peut en acheter. Alors on se renseigne bien, et la dame du restaurant nous dit que la boisson fait 375cfa. Notre pseudo ami voulait déjà nous entuber de 225cfa, mais cela va continuer. Ensuite il nous dit que pour visiter les collines, il faut un guide, car il y a de jolies peintures rupestres. Et là il nous sort que cela coûte 5 000cfa, ayant déjà essayer de nous arnaquer, nous nous sommes méfiés, et arrive enfin un vrai homme intègre, et nous dit que la visite vaut 2 000cfa pour voir 3 sites. De plus il nous dit qu’il faut passer à la préfecture pour payer 2 000cfa pour pouvoir visiter les sites, mais la préfecture n’ouvre ses portes qu’à 15h, et il n’était que 13h15.

 

Alors nous décidâmes de visiter au moins une colline de suite, malgré la chaleur et le soleil. Je ne sais pas pourquoi, mais le bon guide était parti, et nous sommes allés sur la colline avec le voleur. Bref, sur place, il nous explique que le prophète a prié ici et que son cheval à enfoncé son sabot droit ou gauche je ne sais plus dans la cuirasse rocailleuse, et juste à côté, il y avait une source mais les touristes et les enfants ont jeté des cailloux dedans et maintenant elle ne coule plus. Il faut dire que le trou était vraiment tout petit, et je ne suis pas sûr que les petits cailloux auraient pu tarir la source. On continua notre ascension, et oh surprise, sur ce plateau de cailloux complètement désertique, se trouvait un oasis, une mare d’eau où se rejoignait bestiaux et enfants pour se rafraîchir. Un peu de fraîcheur faisait du bien pour nos petits corps. Ensuite nous avons eu la chance de voir des peintures rupestres extraordinaires et je trouve que quand nous avons vu ça, et bien comme dirait Thierry Rolland, et bien on peut mourir tranquille, mais pas trop tôt tout de même. Vous verrez dans l’album photos, cela est vraiment formidable. Au sommet de cette colline, nous dominions la ville, et le panorama était vraiment superbe, avec son mélange de rouge, de vert, et de jaune.

 

Après avoir bien desséchés au soleil, nous repartîmes au village pour ramener le guide, et il nous dit de passer à la préfecture, mais il n’était que 14h30. On passe vite fait à la préfecture mais elle était fermée, normal. Alors on décide de partir, et le guide nous dit que ce n’est pas possible, car sinon il va être obligé de payer pour nous, mais là, comme on dit ici, ce n’est pas mon problème. Comme nous sont honnêtes, on va jusqu’à la maison de la secrétaire, car notre guide voulait que nous lui remettions l’argent, sachant qu’il avait déjà essayé de nous arnaquer 2 fois, franchement, rien ne les arrête.

 

Enfin la dame sort de sa sieste, et vient nous voir, en nous disant mais il faut attendre 15h. Alors je lui dis que nous avons déjà visité, donc nous allons partir. Elle nous dit que nous n’avions pas le droit, et que ce n’est pas bien. Mais nous ne voulons qu’un reçu pour dire que l’argent aille bien dans les caisses et non à un faux guide. Elle nous gueule un peu dessus mais reconnaît que nous sommes gentils, car nous sommes revenus alors que nous aurions pu partir. Alors elle va chercher un pseudo carnet à souche dans un maquis en gros, et le temps qu’elle revienne et que l’on récupère le reçu, il était 15h15. Moralité, à Aribandi, euh non Aribinda, il ne faut pas être honnête, car cela ne sert à rien.

 

Avec cette longue pause forcée, nous repartîmes direction Djibo, sachant que nous voulions arriver le soir à Kongoussi. Notre chauffeur roula assez vite, malgré la piste qui était tout de même de bonne qualité, mais très poussiéreuse, avec face à nous un énorme soleil couchant qui nous aveuglé.

 

De passage à Djibo, nous filâmes sur Kongoussi. Sur la route entre Djibo et Kongoussi, je vis un paysage qui ressemblait à l’auvergne, alors un stop s’imposa.

 

Arrivée à Kongoussi, nous cherchâmes une auberge. Celle du lac était en reconstruction, donc nous allâmes dans celle du centre ville, et notre très cher chauffeur, négocia la chambre ventilée pour 3 500 au lieu de 8 500. Manque de chance pour nous, car à 2h du matin, le courant est coupé dans la ville, donc la chaleur dans la chambre escalada très rapidement, et aurélie et moi finîmes notre nuit dehors sous la paillote.

 

 

Voilà, notre périple du jour est terminé, donc il faudra attendre demain pour la suite.

 

De plus, en ce moment, il y a un évènement très important au Burkina, et oui, c’est le Faso tour, et donc dimanche, direction Kaya pour assister à l’arrivée et au passage de montagne, enfin de petites côtes.

 

 

Je vous dis à demain, et bon week end prolongé.

 

 

 

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27 octobre 2005 4 27 /10 /octobre /2005 00:00

La lune ayant laissée place au soleil, nous nous réveillons doucement, bercés par les douces voix des zébus. Un petit déj’ nous attendait sur une jolie paillasse en plastique. D’ailleurs, nous avons eu la chance d’avoir du vrai lait tout frais, enfin juste sorti du pis de la vache, cela fait du bien, après plus de 6 mois à prendre des petits déj’ avec du lait en poudre. Ce bon petit repas pris, une aventure périlleuse attendait nos jeunes femmes. Et oui, nous avions réservé un petit âne gris (et oui un seul, car c’était jour de marché, donc toutes les bêtes étaient réquisitionnées pour emmener les marchandises sur Markoye, donc adieu veau, vache, dromadaire…), pour rallier à pied ou à dos d’âne, la mare de Darkoye, située à 5 kilomètres de notre campement.

 

 

 

 

       Avec aisance, mais peu rassurée, Ac passa la première sur le dos de l’animal. Donc la procession commença, je dis procession, car comme vous pourrez le constater, pour une personne sur un âne, il fallait 2 personnes pour encadrer, un peu comme les alpinistes qui vont au sommet de l’Everest, un alpiniste pour 3 porteurs, c’est du sport ça. Enfin nous voilà partis, tout ce passe tranquillement, sans le moindre problème. Nous traversons une savane plus ou moins arborée avec quelque fois l’apparition de rochers et de cuirasses rocheuses. A peu près à mi-chemin, Ac céda la place à Lili sur le dos du petit âne. Pas plus rassurée que Ac, et légèrement crispée, le petit âne repris son chemin. Lili était concentrée sur la nuque de l’âne, pour ne pas tomber. Mais après un petit moment, cela alla mieux, et elle commença à parler au propriétaire de l’âne.

 

 

 

 

       Après une bonne heure de marche, sous un soleil de plus en plus chaud, nous arrivâmes à destination, à la mare de Darkoye. Elle était la réplique exacte de celle d’Oursi. Alors je fis quelques prélèvements, comme à Oursi, pour ramener des échantillons à analyser (et oui je n’étais pas en vacances, c’était pour le travail que je suis allé dans le nord). Nous avons contemplé ce décor magnifique où cohabitaient de multiples variétés d’oiseaux.

 

 

 

 

       Notre pause terminée, nous prîmes la direction, cette fois en voiture, de Markoye, où se déroulait le marché. Trois peuls étaient montés sur le toit du 4x4 pour nous guider un peu à travers cette savane où tout ce ressemble. En route, nous avons fait la course avec un dromadaire et son cavalier, et je peux vous dire, que un dromadaire ça peut courir vite.

 

 

 

 

       A Markoye, nous avons fait un petit tour du marché, pour voir ce qui se vendait, ou pour goûter de nouveaux aliments, plus ou moins orthodoxes.

 

 

Nos emplettes faites, et une bonne petite sucrerie avalée, nous voilà partis direction Dori.

 

 

 

 

       A première vue, la route est simple, car c’est celle que nous avions pris pour venir jusque là, mais nous avions obligé que nous étions avec Jérôme qui aime bien faire des boucles, donc de ne pas repasser au même endroit. Nous trouvons alors un autre chemin, mais la commence les ennuis. Cette route était quelque peu, comment dire, et bien c’était une piste, sans indications du tout. J’avais beau avoir en ma possession un GPS, qui m’indiquait la direction de Dori, et bien la piste n’allait pas vraiment dans cette direction. Après avoir glané quelques renseignements à droite et à gauche au près des locaux (renseignement plus ou moins exact), nous arrivâmes quasiment à la frontière du Niger. Heureusement, nous avons retrouvé une route avec un panneau marqué Dori. Nous avons atteint Dori après s’être rallongé d’au moins 40 kilomètres de piste.

 

 

 

 

      A Dori, nous avons essayé de manger, et comme à Gorom Gorom, on avait le choix, et oui, entre riz gras je crois et petits pois. Nous nous sommes installés dans l’auberge, où des livreurs déchargeaient un camion de caisses de bières. J’étais admiratif, car un était au fond du camion, et faisait glisser les caisses sur le sol de la remorque, et un autre, en dehors de la remorque, récupérait les caisses en plein vol. et franchement ils allaient vite, mais bon, il y eut un raté, donc une caisse finit sa route explosé sur le sol. Heureusement, toutes les bouteilles n’étaient pas cassées.

 

 

 

 

       Nous décidâmes de faire un petit tour dans la belle ville de Dori et de son marché. Cette promenade se passa bien, mais le problème ici, c’est qu’il y a toujours un « rasta cool » pour vous tenir la jambe. Cette fois, j’avoue, il n’était pas trop chiant. Nous avons acheté 2 ou 3 fruits, histoire d’avoir un petit dessert tout de même.

 

 

 

 

       De retour à l’auberge, nous avons bu une sucrerie histoire de ne pas mourir d’hypoglycémie. Cependant, notre chauffeur avait un début de palu, mais il se soigna et alla se coucher, car il venait de nous apprendre également, qu’il n’y avait plus d’essence dans toutes les stations de la ville, et que peut être elles allaient être livrer demain matin, Inch’allah.  Donc nous nous sommes dit que la suite de notre voyage allait être quelque peu monotone, si nous étions bloqués ici.

 

 

 

 

       A force d’être en Afrique, on apprend la patience, et surtout l’attente. Alors nous avons décidé de manger, la meilleure chose à faire d’ailleurs. Encore une fois, le choix du repas fut délicat, nous avions la possibilité de choisir entre spaghetti et…spaghetti, alors nous avons choisi spaghetti.

 

 

 

 

       Le repas finit, nous sommes allés se coucher dans nos petites cases ventilées, pour bien récupérer.

 

 

 

 

       D’ailleurs je vais vous laisser, pour aller faire une petite sieste.

 

 

A bientôt.

 

 

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25 octobre 2005 2 25 /10 /octobre /2005 00:00

 

Après une bonne nuit de sommeil, et un petit réveil aux rayons du soleil, nous revoilà d’attaque pour une nouvelle journée. Les plus courageux prirent une douche assez fraîche, après une très chaude la veille, et puis arriva le petit déj’ avec Nescafé, Lipton et lait en poudre, et heureusement pour nous, nous avions pris confiture et petits gâteaux, car le pain n’était toujours pas fait, enfin la farine n’était pas arrivée. Avec un bon gros déj’ dans le ventre, nous revoilà partis dans les dunes de sable histoire de marcher un peu, bonne idée non ???

 

 

            

 

Dans ce très joli décor, nous fûmes suivis par des enfants qui s’amusaient avec un simple cerceau. Il y avait plein de marchands qui à dos de dromadaires, ou d’ânes, et même a pieds traversaient ces dunes venant de nulle part. en effet, c’était jour de marché à Oursi. Ensuite nous avons suivi un petit jeune à travers les ruelles et les petites maisons, tout en évitant les vaches et les moutons qui s’y promenaient aussi, pour atteindre enfin le marché.

 

 

 

 

Quelle surprise de voir, après avoir arpenté en long et en large le marché, qu’il n’y avait ni fruits et ni légumes présents, mais par contre, on pouvait trouver plein de conneries « made in china », ou des conneries qui ne servent pas à grand-chose, enfin à mon sens.

 

 

 

 

Nos corps ayant soufferts de cette longue marche, une petite pause s’impose, car de drôles de choses se produisaient à l’intérieur de nos corps.

 

 

Cette petite halte terminée, nous repartîmes au petit campement, tenu par un très gentil peul, pour prendre la fin de notre petit déj’. Nous restâmes un long moment sous le petit abri, regardant les gens du campement qui érigeaient une grande tente en plein soleil, tout en faisant le ramadan. Ils sont très forts, ou très fou, je ne sais pas trop.

 

 

 

 

Après une longue pause bien agréable, nous demandâmes la route pour partir sur Gorom Gorom. Arrivée à cette superbe ville du sahel, nous décidâmes de manger, normal, après un bon petit déj’, il faut bien manger derrière, pour que la savarine passe bien, sinon le mal de ventre est garanti. Un petit resto nous ouvrit les bras, et nous proposa du riz sauce arachide, ou couscous sauce tomate, mais pas l’inverse ou vis et versa. Cependant, le riz, le couscous et les sauces sont tous préparés séparément, mais couscous sauce arachide pas possible, donc nous optons pour le couscous sauce tomate, et malheureusement, y a plus, alors on se résigne à prendre riz sauce arachide (sauf pour moi, car c’est ramadan), et étrangement, y a plus non plus. Comme nous avions super bien mangé, nous cherchâmes un autre resto, et cette fois, il avait encore des plats. La serveuse nous propose riz sauce, couscous, macaroni, igname, et en fait, après un petit tour en cuisine, elle revient et nous dit qu’il ne reste plus que ragoût d’igname. Nous avons longuement hésité avant de nous décider pour un petit ragoût d’igname, qui passe très bien quand il fait très chaud.

 

 

 

 

Après ce festin de roi, nous repartîmes direction Markoye. La route se passa très bien. Quelques postes de gendarmerie après, où cette fois tout ce passa bien, nous étions à Markoye. Petite ville du sahel, où il n’y a rien à faire quand il n’y a pas le marché, et manque de chance, le marché avait lieu le lundi, et nous étions que dimanche. Pour s’occuper, nous recherchâmes une petite auberge, alors une petite fille nous indiqua l’auberge de Badoum, qui est bien cachée, mais très jolie. Manque de chance, il n’était pas là, donc pas possible de dormir là. Un honorable paysan nous dit que l’auberge en brousse direction Darkoye doit être ouvert. Ni une ni deux nous traversions les contrées désertiques sans trop savoir où aller, heureusement notre chauffeur, Arouna, connaissait un peu, et il parlait mooré, donc très pratique dans des endroits assez reclus. Après une bonne heure, nous voilà enfin devant ce campement, mais manque de chance, il était fermé aussi. Heureusement, la chance sourit aux audacieux, car Arouna connaissait les peuls qui logeaient juste à côté, et ils s’occupaient du campement. Donc les peuls nous accueillirent dans leur modeste campement, avec les enfants, les zébus et chèvres. Comme il n’y avait rien à manger, ils partirent avec Arouna faire des courses à Markoye pour acheter pastèque, pâtes, tomates et sardines. Après un long moment, il faut dire que ici le temps ne fait pas parti de la vie, nous sommes vraiment dans un monde en 3 dimensions c’est tout. Bref, le plat de pâtes sauce tomate arrive, et au malheur, ils ont mélangé les sardines avec, et là une petite lili n’aime pas les sardines, alors le repas fût vite vu pour elle, elle se contenta d’une tranche de pastèque comme repas.

 

 

 

 

Après un bon thé peul, nous prîmes la direction de nos lits déposés en pleine brousse. Là, nous nous endormirent avec encore ce fameux clair de lune et le chants envoûtants des vaches et des chèvres.  

 

 

 

 

Dans cet endroit enchanteur je vais vous abandonner pour me remettre à mon travail.

 

 

Et je vous dis à demain pour la suite.

 

 

 

 

 

 

 

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24 octobre 2005 1 24 /10 /octobre /2005 00:00

Oyé, Oyé

 

 

 

 

Me voilà de retour, pour vous raconter de nouvelles aventures dans le beau pays qu’est le Burkina Pabo, euh non Faso.

 

 

Après avoir fait le pays dogon, nous sommes partis avec deux amis et aurélie, vers le nord, là où se trouve les portes du Sahel. Cette fois, ma petite 205 n’ayant pas fait l’unanimité, nous voilà partis en 4x4 avec chauffeur, bien que ma voiture rivalise très bien avec un 4x4, mais bon les jeunes préfèrent le confort maintenant.

 

 

 

 

Le jour du grand départ, nous sommes tous fin prêt, le chargement de la voiture se passe bien, ensuite halte à la station essence, et là, notre ami jérôme, tellement content en vomi de joie. Tout se présentait pour le mieux.

 

 

Après l’arrêt à la station service, nous reprîmes la route direction Kaya, et jusque là, pas de problème, car la route est bitumée, donc très confortable. Seulement, cela ne représente que 1/3 du chemin, et juste après Kaya, commence la piste qui est en restauration. Il existe une déviation, qui est en fait, le petit chemin qui longe la piste en réfection, qui est presque finie, et donc très jolie à regarder de la déviation pourrie.

 

 

      

 

Après quelques petits détours incontrôlés, nous arrivâmes à Bani, très connue pour ses 7 mosquées, enfin maintenant cela se rapproche plus des 4 mosquées ¾ que 7, mais bon, que voulez vous, elles sont en banco, et puis pas assez d’argent, et l’année dernière pas assez d’eau, donc pas de briques, mais cette année trop d’eau, donc les murs ont été détruits. Ici pas évident de motiver les masses pour restaurer le patrimoine qui permet de surcroît de faire venir des touristes, donc de l’argent, mais bon, Inch’allah. Nous récompensons notre guide, et puis offrons des bics pour l’école du village, et en fait, nous voyons les bics distribués aux petits enfants qui se trouvaient dans le coin, ce n’est pas encore demain que les élèves écriront avec des bics.

 

 

 

 

Après les 7 mosquées, nous reprîmes la route, enfin la piste pour Dori. Là bas, nous sommes allés dans un ancien centre de recherche qui est devenu hôtel restaurant, et d’après le guide (le petit futé) il conseille de le fuir au plus vite, car cher et pourri en gros. Effectivement, cela ressemblait beaucoup aux écoles préfabriquées construites dans les années 70 je crois. Et bien là, elles devaient bien avoir 50 ans ces préfas. Notre chauffeur nous négocia un poulet frites haricots verts pour 2 500 par personne, donc cela restait raisonnable. En sortant de la ville de Dori, la gendarmerie, ou la douane, je ne sais plus trop, ils font le même boulot de toute façon, arrondir leur fin de mois, nous arrête pour contrôle de papier. Heureusement nous sommes d’honnêtes gens en règle, donc pas de problème. Nous continuâmes la route pour s’enfoncer encore plus profondément dans le Sahel, en gros là où il n’y a plus rien, à part du sable. En gros là où personne ne voudrait vivre, et bien nous nous y allons.

 

 

 

 

Arrivée à Gorom Gorom, arrêt obligatoire à la gendarmerie, où comme l’indique le « petit futé », il faut payer 1 000cfa par jour et par personne. Et comme nous voulions faire 5 jours, et que nous étions 5, faite le calcul, et oui cela faisait bel et bien 20 000cfa. Heureusement, notre chauffeur nous négocia le tout, après avoir donné quelques cigarettes, à 2 000cfa. Une bonne heure après, nous arrivâmes à Oursi et nous pûmes voir le couché de soleil sur les dunes, enfin presque, à cause de quelques petits nuages qui faisaient chier. Sur le sable fin et rouge, nous nous reposâmes de cette journée passée en grande partie en voiture sur des pistes quelque peu abîmées.

 

 

 

 

Un petit campement sous des huttes en brindilles à côté de la mare fut notre repère pour la nuit. Je précise près de la mare, car là où il y a de l’eau, et bien il y a des moustiques, et bien je vous confirme la chose, il y avait bien des moustiques, et proportionnellement à la quantité d’eau présente dans la mare qui était très grande. Vous pourrez découvrir l’effet de piqûres de moustiques sur la peau humaine grâce à de très belles photos.

 

 

 

 

Donc en compagnie de moustiques quelque peu bruyant, nous avons mangé un très bon couscous au poulet avec un bon thé que certaines ici ne trouvaient pas très bon, certes un peu amer, mais bon c’est une boisson d’homme tout de même.

 

 

 

 

Après notre repas, et celui des moustiques, nous allâmes nous coucher sous nos moustiquaires, qui je confirme fonctionne très bien, et le tout sous une superbe pleine lune. Enfin superbe pleine lune qui est un peu chiante quand on veut dormir. Mais heureusement la clim naturelle était très bien réglée et la nuit fut très agréable.

 

 

 

 

Et oui, une première journée vient déjà de passer, et vous trouvez déjà que j’écris trop, non, mais bon je rajoute des photos histoire que les plus petits puissent regarder un peu.

 

 

Je vous dis à demain pour la suite des histoires de « Nana au Sahel ».

 

 

 

 

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4 septembre 2005 7 04 /09 /septembre /2005 00:00

Me revoilà, et cette fois, je vais vous parler d’une chose qui intéresse tout le monde, et oui je veux parler de football, car tout le monde connaît le foot même si on n’aime pas, on en entend parler partout. Les footballeurs sont partout, dès le levé, au petit déj’, sur nos paquets de céréales, sur nos pots de nutella, mais également à la télévision, pour nous vanter de la superbe nourriture, qui d’ailleurs ne leur réussit pas très bien. Et le soir, il y a souvent des matchs histoire de ne pas oublier. Enfin bref, le football, un sport assez simple ma foi, il suffit de pousser une balle dans un filet, jusque là pas de problème, mais par contre il faut le mettre avec le pied, là déjà ça se complique un peu plus.

 

       Si je vous parle de foot, il y a forcément une raison, car je ne suis pas un adepte de ce sport, mais bon, je viens de rentrer pour la première fois de ma vie dans un stade pour aller voir un match de foot, et attention, pas n’importe lequel, les étalons du Burkina contre les bafanabafana d’Afrique du sud comptant pour les qualifications de la CAN (coupe d’Afrique des nations) et la coupe du monde.

 

       Alors tout commence lorsqu’un ami me propose d’aller voir le match, car il dispose de place, alors je me dis pourquoi pas, cela peut être rigolo, surtout au Burkina, à l’exception que la dernière fois, il y a eu 2 morts à cause du mouvement de foule, mais bon la vie est dure ici.

 

Nous voilà devant le stade, où des milliers de mobylettes sont gentiment alignées autour du stade. On se gare tranquillement, et là commence les problèmes.

 

       Nos billets indiquaient porte 1. nous nous dirigeons vers cette porte, et manque de chance, le militaire nous dit que c’est plein donc pas possible de rentrer. Comme nous n’étions pas les seuls, commence alors de longs palabres pour pouvoir entrer dans le stade. A ce moment arrive un autre militaire, qui nous dit d’aller vers la porte 7, alors tout le monde court là bas. Manque de chance, il y avait une queue pas possible. Mais c’était bien, pour une fois il y avait un peu d’organisation. Alors étant en Afrique, et étant blanc, je me dis on va passer à côté. On arrive à cette fameuse porte où je m’arrête net, car un gendarme se défoulait à coup de matraque, enfin je dirais de gros câble électrique sur le dos des gens. Ne voulant pas finir à l’Hospital à cause d’un match de foot, je rebrousse chemin avec mon ami congolais. Et à cet instant, lorsque nous sommes seuls face à une porte, celle-ci s’ouvre, comme quand moïse fit ouvrir la mer rouge, alors ni une ni deux, on force la passage, car derrière il y avait un militaire bien sûr. Mais on arrive avec nos billets, et on se faufile enfin dans le chaudron.

 

       A l’intérieur, le stade était noir de monde (c’est pas dur, ils sont tous noirs ici), à l’exception du côté des sud-africains.
Nous prîmes place à côté de l’escalier, enfin non sur l’escalier, juste à côté de la porte, où les gens allaient pisser, mais il n’y avait pas de toilettes, ils faisaient directement sur la porte et les marches, la grande classe en sorte.

 

       Le match commença tranquillement, et le jeu n’était pas très très bon. Cependant, les étalons menaient le jeu, et le public aimait ça. Et dès qu’un joueur burkinabé faisait un crochet ou un pseudo geste technique, le public était extasié. Après un 20 bonne minutes, le premier but des étalons arrive, et bien sûr, à l’opposé d’où nous étions placés. Alors là, un bruit raisonna dans le stade, tout le monde se leva pour acclamer les joueurs.

 

       Un quart heure après, le deuxième but fit tressaillir le stade sous les cris de joie des burkinabés.

 

       A la mi-temps, c’est un peu comme dans les grands stades, enfin pas de pom-pom girls, mais dans les tribunes, il y a des petits marchands qui vendent des trucs à manger. Bien sûr, tu ne trouves pas M&M’S, MARS, où autres confiseries comme ça, mais plutôt banane, arachide, bissap, sandwich brochette.

       A la reprise, les étalons attaquaient de notre côté. Et on a eu la chance de voir un pénalty qui fut transformé par Ouedraogo ( pas de problème sur le nom, car ils s’appellent tous Ouedraogo). Par contre, après le pénalty, cela faisait donc 3-0, et bien les Bafana se sont réveillaient, et toute l’action se passait de l’autre côté du stade. Et ils pressaient tellement, qu’à trente minutes de la fin, ils marquèrent un but, et là, le stade fut plongé dans un silence de mort. Personne ne dit un mot, pas un bruit, ce fut un peut étrange.

 

       Le score s’arrêta donc à 3-1, et nous partîmes avant la fin du match pour éviter de mourir écraser sur le sol arrosé d’urine et piétiné par des burkinabés.

 

Cette expérience fut très sympathique, mais je ne pense pas la réitérer. Et après dans la ville, il y eut beaucoup de bruit et de monde dans les rues et à mon avis, quelque accident de la route.

 

 

 
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