Bonjour bonjour,
Après une bonne nuit de repos dans nos petites cases, nous sommes sortis prendre notre petit déj’, sur une grande attablée sur le trottoir devant une boulangerie 2000. Sur cette planche de bois, nous pouvions prendre café, thé, lait concentré sucré (voire très sucré), tartine confiture, viande, poisson ou omelette. Donc pour seulement 900cfa, nous avons pu déjeuner tranquillement. Notre chauffeur se reposait toujours car il avait un début de palu, et de toute façon, on devait attendre l’arrivée de l’essence. Notre chauffeur debout, il alla directement à la station pour faire le plein, et chance pour nous, l’essence était présente. Il prit son petit déj’, et ensuite, nous voilà repartis sur la route pour aller sur Aribinda.
La route reliant Dori à Aribinda était parsemée de retenues et de mares très bien remplies, et cela rendait le désert tout vert et beaucoup plus accueillant. Nous avons pu voir beaucoup de riziculture aux portes du sahel, et de fleurs d’ibiscus, de gombos et autres.
Sur les coups de midi, nous arrivâmes à Aribinda, petite ville plantée au milieu de collines rocailleuses. Là nous prîmes notre repas, un bon riz sauce pour changer, et réapparu le gros problème des sites touristiques. Un pseudo guide se pointa, nous proposant déjà des boissons, que nous commandions, et il nous dit que nous devons 2 100cfa pour 5 grosses sucreries. Cela revenait donc à 420cfa par bouteilles, or ce n’est pas le prix, car une grosse sucrerie, surtout en brousse ne coûte pas trop cher sinon personne ne peut en acheter. Alors on se renseigne bien, et la dame du restaurant nous dit que la boisson fait 375cfa. Notre pseudo ami voulait déjà nous entuber de 225cfa, mais cela va continuer. Ensuite il nous dit que pour visiter les collines, il faut un guide, car il y a de jolies peintures rupestres. Et là il nous sort que cela coûte 5 000cfa, ayant déjà essayer de nous arnaquer, nous nous sommes méfiés, et arrive enfin un vrai homme intègre, et nous dit que la visite vaut 2 000cfa pour voir 3 sites. De plus il nous dit qu’il faut passer à la préfecture pour payer 2 000cfa pour pouvoir visiter les sites, mais la préfecture n’ouvre ses portes qu’à 15h, et il n’était que 13h15.
Alors nous décidâmes de visiter au moins une colline de suite, malgré la chaleur et le soleil. Je ne sais pas pourquoi, mais le bon guide était parti, et nous sommes allés sur la colline avec le voleur. Bref, sur place, il nous explique que le prophète a prié ici et que son cheval à enfoncé son sabot droit ou gauche je ne sais plus dans la cuirasse rocailleuse, et juste à côté, il y avait une source mais les touristes et les enfants ont jeté des cailloux dedans et maintenant elle ne coule plus. Il faut dire que le trou était vraiment tout petit, et je ne suis pas sûr que les petits cailloux auraient pu tarir la source. On continua notre ascension, et oh surprise, sur ce plateau de cailloux complètement désertique, se trouvait un oasis, une mare d’eau où se rejoignait bestiaux et enfants pour se rafraîchir. Un peu de fraîcheur faisait du bien pour nos petits corps. Ensuite nous avons eu la chance de voir des peintures rupestres extraordinaires et je trouve que quand nous avons vu ça, et bien comme dirait Thierry Rolland, et bien on peut mourir tranquille, mais pas trop tôt tout de même. Vous verrez dans l’album photos, cela est vraiment formidable. Au sommet de cette colline, nous dominions la ville, et le panorama était vraiment superbe, avec son mélange de rouge, de vert, et de jaune.
Après avoir bien desséchés au soleil, nous repartîmes au village pour ramener le guide, et il nous dit de passer à la préfecture, mais il n’était que 14h30. On passe vite fait à la préfecture mais elle était fermée, normal. Alors on décide de partir, et le guide nous dit que ce n’est pas possible, car sinon il va être obligé de payer pour nous, mais là, comme on dit ici, ce n’est pas mon problème. Comme nous sont honnêtes, on va jusqu’à la maison de la secrétaire, car notre guide voulait que nous lui remettions l’argent, sachant qu’il avait déjà essayé de nous arnaquer 2 fois, franchement, rien ne les arrête.
Enfin la dame sort de sa sieste, et vient nous voir, en nous disant mais il faut attendre 15h. Alors je lui dis que nous avons déjà visité, donc nous allons partir. Elle nous dit que nous n’avions pas le droit, et que ce n’est pas bien. Mais nous ne voulons qu’un reçu pour dire que l’argent aille bien dans les caisses et non à un faux guide. Elle nous gueule un peu dessus mais reconnaît que nous sommes gentils, car nous sommes revenus alors que nous aurions pu partir. Alors elle va chercher un pseudo carnet à souche dans un maquis en gros, et le temps qu’elle revienne et que l’on récupère le reçu, il était 15h15. Moralité, à Aribandi, euh non Aribinda, il ne faut pas être honnête, car cela ne sert à rien.
Avec cette longue pause forcée, nous repartîmes direction Djibo, sachant que nous voulions arriver le soir à Kongoussi. Notre chauffeur roula assez vite, malgré la piste qui était tout de même de bonne qualité, mais très poussiéreuse, avec face à nous un énorme soleil couchant qui nous aveuglé.
De passage à Djibo, nous filâmes sur Kongoussi. Sur la route entre Djibo et Kongoussi, je vis un paysage qui ressemblait à l’auvergne, alors un stop s’imposa.
Arrivée à Kongoussi, nous cherchâmes une auberge. Celle du lac était en reconstruction, donc nous allâmes dans celle du centre ville, et notre très cher chauffeur, négocia la chambre ventilée pour 3 500 au lieu de 8 500. Manque de chance pour nous, car à 2h du matin, le courant est coupé dans la ville, donc la chaleur dans la chambre escalada très rapidement, et aurélie et moi finîmes notre nuit dehors sous la paillote.
Voilà, notre périple du jour est terminé, donc il faudra attendre demain pour la suite.
De plus, en ce moment, il y a un évènement très important au Burkina, et oui, c’est le Faso tour, et donc dimanche, direction Kaya pour assister à l’arrivée et au passage de montagne, enfin de petites côtes.
Je vous dis à demain, et bon week end prolongé.