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3 août 2005 3 03 /08 /août /2005 00:00

Après ce bref intermède historique, nous allons reprendre la fabuleuse aventure des nassaras au pays dogon.

 

       Une bonne douche fraîche suivie d’un bon petit déj’, et nos nassaras étaient opérationnels  pour prendre le chemin en direction de Djenné. Le tout bien tassé dans ma superbe 205 Katalysator, nous disions au revoir à Mopti, cette petite Venise Africaine.

        La route se passa sans le moindre problème, à l’exception d’un troupeau de chèvres dans lequel je me suis frayé un chemin tant bien que mal. A l’arrivée de l’embarcadère de Banouna, une personne vient me voir en me disant qu’il faut attendre car la FAO (Food and Agriculture Organization) accompagnée du ministère de l’agriculture local avait réservé les 2 bacs. Mais le problème, nous avons dû attendre une bonne demi heure en évitant les attaques répétitives des petits gamins vendant leurs petites voitures, avions, camions en récup (boite de conserve). Enfin la bonne FAO arriva, bien modeste avec ses gros 4*4 pimpants et neufs, traversa la rivière sans problème. Ensuite, vu que la FAO était passée, et bien plus qu’un seul bac ne fonctionnait, là je dis merci les organisations humanitaires, c’est trop bien, comment pourraient vivre les pauvres gens sans eux, je me demande bien.

 

       Ce fut notre tour de monter sur le bac, et la traversée se passa tranquillement. C’est juste après le passage du bac, que la difficulté se profila à l’horizon. En effet, après la descente du bac, il y a une légère côte qui nous dissimulait un autre bras de rivière qui, à mon goût était bien profond. Je me rangeai un peu pour regarder les autres voitures passer assez aisément malgré la profondeur. Un homme du bac vient me montrer le chemin où normalement il y avait le moins d’eau, je le suivis non sans craintes, et comme par magie, la voiture survola l’obstacle (enfin pas de très haut non plus). La route pour arriver à Djenné était nickel.

 

       Nous vîmes enfin l’enceinte de la ville, car cette ville est très ancienne, elle date du IXième siècle et connut son essor au XIIième siècle grâce à la ville de Tombouctou. Cependant au XIXiéme siècle, Cheikhou Amadou la transforma en ville sainte et chassa les marchands plus à l’est de la ville, et en profita pour créer la ville de Mopti. C’est aussi lui qui est à l’initiative de la construction de la mosquée de Djenné.

 

       Donc à l’intérieur de la ville, nous sommes partis directement au campement pour se restaurer, et à notre grande surprise, les gens de la FAO étaient déjà là, qui se goinfraient sans un mot, on ne pouvait entendre que le cliquetis des fourchettes martelant les pauvres assiettes. Mais nous allons les remercier tout de même, car grâce à leur venue, il y avait beaucoup de serveurs, et nous avons été servis très rapidement, chose que je ne connaissais plus. Le repas se déroula tranquillement malgré la chaleur très pesant, et la digestion nous plongea dans un état siesteux, d’où nous sommes sortis sur les coups de 14h.

 

       La digestion terminait, nous nous lançons dans les étroites et odorantes ruelles de Djenné, car j’ai oublié de vous dire, mais la particularité de cette ville est que les latrines se trouvent toutes à l’étage, et la seule évacuation est une simple gouttière qui crache sa bile en pleine rue ; donc conseil, ne pas marcher les yeux baissés. La promenade se déroula calmement, car le bon guide blanc que je suis à eu l’idée de ne pas passer directement par la place de la grande mosquée, ingénieux non ??? et en arrivant sur la grande place, de nombreux pseudo guides je pense se manifestèrent. Tant bien que mal, nous arrivâmes à continuer notre ballade en cohabitant avec les enfants dont un était vraiment surprenant, car il connaissait Martine Aubry, c’est quand même fort, mais attention encore plus fort ce petit, il nous sort que son père est Jacques Delors, alors là je dis respect petit, je ne sais pas à quoi cela va lui servir, vu que en France, je parie que les jeunes ne connaissent même pas Aubry et encore moins Delors. Enfin bref, la visite se terminait quand nous remarquions de gros nuages dans le ciel, alors une décision devait vite être prise, car si vous vous rappelez,  ma petite 205 passait jute la rivière. Or si la pluie venait dans la nuit, et bien nos nassaras se retrouvaient bloqués dans la belle ville de Djenné. La sagesse s’imposa, et nous décidâmes de repartir illico presto pour rejoindre Bankass, à plus de 160 km dont la moitié de piste que nous ne connaissions pas.

 

Nous entrèrent sur la piste à 18h environ sachant que la nuit vient à 19h. il faut reconnaître que j’avais légèrement minimisé le kilométrage pour ne pas effrayer nos touristes, en leur disant seulement 60 kilomètres. Au début la piste était correcte, sur environ 2 kilomètres, après ça, de grosses flaques nous barraient la route. Les premières mares se passèrent plus ou moins bien, et voilà un deuxième rideau d’eau qui cette fois, me cloue dans la boue. Là, olivier et guillaume se mirent en action, et attention les yeux, ils sont fort comme hulk, mais quand il n’est pas encore énervé. Bref la voiture avec l’aide des deux compères continua sa route. Cependant plus on avançait, plus la nuit tombait, et plus la route était pourrie. La voiture stoppa une nouvelle fois dans une marre de boue, où un caillou bloquait la roue avant droite. Guillaume plongea courageusement ses mains dans la boue pour retirer ce maudit caillou. La petite 205 réussit alors à passer. Plus on pénétrait dans les falaises, plus il faisait sombre et moins il y avait de gens. Dans la voiture la pression et la température ne cessaient d’augmenter. Après les flaques d’eau, voilà que les rochers, enfin des pierres, viennent troubler le calme tendu de l’habitacle. Nous avancions un peu à tâtons car la visibilité en pleine nuit avec des phares jaunes n’est pas la meilleure. Au fur et à mesure que la nuit et les heures avançaient et bien en fait il n’y avait que nous qui n’avancions pas, enfin si mais pas très vite quand même. Par miracle nous arrivâmes dans un village où deux mecs faisaient du stop sur cette route, où nous n’avons vu personne pendant plus de 2h. Nous nous arrêtons, et olivier demande si c’est la bonne direction pour Bankass, et combien il reste de kilomètres, et là les deux mecs disent oui et environ 35 kilomètres, alors guillaume dit c’est pas possible, il ne doit rester que 15 kilomètres, non. Et bien vous vous savez que non vu que j’ai volontairement raccourci la distance de 20 bornes. A partir de ce moment, la piste devait de meilleure qualité, heureusement car au loin on pouvait distinguer un gros orage qui se préparait. Malgré la tension palpable dans la voiture, nous arrivâmes saint et sauf, grâce à ma petite 205 et aussi au super pilote que je suis, il faut rendre à César ce qui appartient à César.

 

Mais la soirée ne faisait que commencer, car nous descendîmes à l’hôtel « des arbres », grosse erreur de notre part. A première vue pas de problème, les chambres et la salle de bains semblaient correctes. Par contre d’entrée, obligé de marchander la chambre. Cela fait, le mec de l’accueil nous dit qu’il va y avoir une petite fête car les jeunes fêtent la fin des exams, bien pas de problème, donc la petit rabais oblige du prix de la chambre, qui était chère tout de même. Nous commandons un repas sur place, assez simple ma foi, des spaghetti tomate. En buvant un bon coca, nous vîmes les jeunes débarquer et aussi, la musique se mettre en route. Et là nous avons compris notre souffrance, car il n’y a qu’en Afrique où les enceintes crachent vraiment de la musique, avec une tonne de grésillement et à fond la caisse. Complètement déconfis, nous jetons un coups d’œil au routard (la bible du voyageur, enfin pas tout le temps tout de même), et on voit qu’il y a un autre campement moins cher. Donc je demande de sortir avec ma voiture pour aller voir, mais malheureusement, le gardien est parti manger avec la clé de la barrière, donc pas possible de partir. Le patron arrive et je lui explique que son hôtel c’est de l’arnaque, car je veux sortir et je ne peux même pas, et un autre campement fait des prix beaucoup moins chers. Tout de suite le gérant me baisse le prix et me dit 10 000 pour la nuit à 4. On arrive à récupérer le gardien et la clé, et comme quoi la colère ne sert à rien, étant un peu énervé, je recule super vite avec ma voiture, et malencontreusement je roule sur un arbre, un vrai arbre, un peu comme un bouleau. Mon pare choc absorbe bien le choc, mais l’arbre devait être un peu fatigué car il se retrouve en position horizontale (c’est con il va devoir changer le nom de l’hôtel pour l’appeler « L’arbre »). Bref j’arrive à l’autre campement et la grand calme, mais chambres plus dépouillées et assez chaudes, mais bon présence de ventilos, donc pas de problème. Je retourne chez les voleurs, et le plat arrive au même moment. Gentiment, nous mangeons notre plat très vite, et moment de payer, c’est le coups de hache qui tombe. Ils me sortent 8 000 cfa pour 4 plats de pâtes, je crie aux voleurs. Mais bon je leur donne leur argent et nous nous cassons directement dans l’autre campement. On s’installe tranquillement, ils essaient de trouver des ventilos qui fonctionnent et en fait un seul fonctionne, et ils osent nous dire mais de toute façon il n’y a plu de courant à partir de minuit, et il devait être 22h30. Bref, nous prenons nos douches, et marie et guillaume s’installent dans la chambre avec ventilo, enfin seulement jusqu’à minuit, et, olivier et moi, nous nous installons sous la case à palabre, où il y avait un peu plus d’air, tout en étant à l’abri, car le ciel continuait de menacer. La nuit fut chaude mais reposante tout de même pour pouvoir faire la fin de la route pour revenir sur Ouaga la belle.

 

Mais la fin du périple sera dévoilée demain.

 

A bientôt pour la suite.

  

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commentaires

U
Merci !
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